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L'INDUSTRIE

MINIÈRE

ET MÉTALLURGIQUE

particulièrement de Don Luis Adaro, directeur de la Union Huilera y Metalurgica de Asturias, qui s'est beaucoup occupé du bassin houiller des Asturies. L'étude que nous avons entreprise a été divisée en plusieurs chapitres : I. Aperçu géographique et géologique des Asturies. IL La houille : § 1. L'extraction et la préparation de la houille; le travail dans les houillères ; les institutions sociales ; § 2. Nature des houilles et prix de revient ; production ; § 3. Les débouchés du charbon asturien. III. Les minerais de fer et les usines sidérurgiques : § 1 . Les minerais de fer ; § 2. Les usines ; § 3. Le marché espagnol. IV. Métallurgies diverses : § 1. Le zinc; § 2. Le cuivre ; § 3. Le mercure.

CHAPITRE I. APERÇU

GÉOGRAPHIQUE

ET GÉOLOGIQUE

DES ASTURIES.

Géographie (Voir la Pl. IV). — Les Asturies, qui constituent au point de vue administratif la province d'Oviédo,. s'étendent sur le versant nord de la chaîne cantabrique, formant une bande très étroite de 60 kilomètres de largeur en moyenne sur une longueur de 250 kilomètres environ. On y distingue en général trois régions : d'abord, la région de la côte, entre la mer et les premiers escarpements des monts Cantabres; ensuite, le plateau de la Cordillère; enfin, la montagne, ou région de los Bosques, ainsi nommée

DANS

LES

ASTURIES

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à cause des nombreuses forêts que l'on y rencontre, et qui comprend tout le versant nord, le seul boisé, des différentes sierras qui séparent de la Castille la côte du golfe de Biscaye, Sierra Grande avec les Picos de Europa (2.373 mètres), Sierra de Gasomera, etc. Le climat du pays est très doux, le Gulf Stream y faisant sentir son influence ; les pluies sont très abondantes, permettant à la contrée de conserver constamment un aspect verdoyant, mais donnant à la population un caractère différent de ce que l'on est accoutumé à trouver en Espagne; l'exubérance fait défaut, et le paysan et l'ouvrier asturien ont un fonds de tristesse. Les ports de la côte sont assez nombreux, mais aucun n'a encore une grande importance. De part et d'autre du cap de Penas, Gijon et Avilès, ou plutôt San Juan de Nueva, qui constitue le vrai port d' Avilès, ont un trafic encore peu développé; l'outillage défectueux, des droits de pilotage élevés font qu'ils ne sont pas très fréquentés. Les autres ports sont surtout des ports d'intérêt local, comme Villaviciosa, Llanès, Llumérès, à l'abri du cap de Penas, qui sert de port d'embarquement aux minerais de cette région, comme San Esteban de Pravia, comme Luarca. Les cours d'eau qui descendent de la chaîne cantabrique pour se jeter dans le golfe de Gascogne sont de véritables torrents qui se sont creusé de profondes vallées et sont impropres à toute navigation, sauf dans leurs tout derniers kilomètres. Le principal est le Nalon, qui traverse le bassin houiller de Sama et a comme affluents principaux le Caudal, qui vient de la région houillère de Pola de Lena et Miérès ; la Trubia, qui descend du bassin de Quiros, et la Narsea, qui, partant du pays où se trouvent les grandes forêts de Muniellos, du Monasterio del Coto, passe à Cangas de Tineo, à Cornellana et finit à Pravia. Les communications sont assez difficiles dans les Astu-