Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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L'INDUSTRIE
MINIÈRE
ET MÉTALLURGIQUE
Il semble que ce soit de la région des terrains anciens (cambrien, silurien, dévonien), qui se trouve au Sud et à l'Ouest des Asturies, que soit venue la sédimentation qui a produit les couches du terrain carbonifère. On remarque en effet qu'au fur et à mesure que l'on se dirige vers le Nord-Est, le charbon varie de nature d'une façon très appréciable; les houilles, de plus en plus oxygénées, sont de plus en plus riches en matières volatiles ; on passe par tous les intermédiaires depuis l'anthracite de la région de Turon à la houille sèche à longue flamme à 40 p. 100. La même conclusion résulte de l'étude des bancs de poudingue du houiller, dont quelques-uns, très caractéristiques par leur épaisseur et leur étendue, montrent très nettement, du Sud-Ouest au Nord-Est, la succession, aux conglomérats grossiers, des grès à éléments de plus en plus fins et finalement des schistes. Passons sommairement en revue les différents étages géologiques que l'on rencontre dans les Asturies. Dévonien. — Le dévonien est ordinairement représenté par des quartzites, qui ont formé les éléments des poudingues carbonifères signalés plus haut. Culm. — Le culm, concordant avec le dévonien, est constitué par un calcaire à Goniatites, analogue aux marbres griottes. On y trouve fréquemment, comme dans le dévonien, des poches d'hématite • rouge semblable à celle du Cumberland. Carbonifère (*). ^ On y a distingué, par les discor(*) Tous les renseignements relatifs au nombre et à la puissance des couches de houille ne se rapportent d'une façon exacte qu'au bassin de Sama; nous ne parlons que des couches exploitables (puissance supérieure à 0 m ,50) ; étant donné l'uniformité du bassin asturien, les chiffres peuvent s'étendre d'une manière suffisamment rigoureuse à tout l'ensemble.
DANS
LES
ASTURIES
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dances, trois étages ayant une épaisseur totale de 2.700 mètres (Pl. V, fig. 1 à 5). L'étage inférieur (millstone grit) s'étend sur 890 mètres, concordant avec le dévonien; il ne comporte que sept couches, avec une puissance totale de 3 m ,85 de charbon. L'étage moyen fait encore partie par sa base du millstone grit : avec ses quarante-cinq couches exploitables et ses 28 m ,40 de charbon, c'est l'étage riche du bassin. L'étage supérieur, épais de 330 mètres, ayant 7 m , 75 de charbon en 14 couches, ne se rencontre qu'aux environs de Sama. A sa base, on remarque un calcaire gompholitique, à galets calcaires blancs cimentés par une pâte également calcaire mais noire, d'aspect très caractéristique. Le faune et la flore font ranger toutes les couches de ces trois étages dans le westphalien. Il ne faut cependant pas croire que le stéphanien fasse défaut dans les Asturies ; mais les bassins reconnus comme appartenant à ce niveau sont peu importants au point de vue de la production. Ils se trouvent à l'Ouest, dans les vallées de la Trubia et de la Narsea (bassins de Quiros et de Cangas de Tineo), puis au Nord de Sama, constituant à Villabona un centre que l'on commence à mettre en exploitation, et enfin, près d' Avilès, à Arnao, où la Royale Compagnie Asturienne possède la mine sous-marine d'Arnao. Contrairement à ce qui est ailleurs la règle, lê gîte d'Arnao ne comprend qu'une seule couche de grande épaisseur (10 mètres).
Permien. — Le permien n'apparaît nulle part dans les Asturies ; pour certains géologues, les éléments feldspathiques de certains poudingues triasiques (mimophyres) seraient les restes d'éruptions permiennes.
Trias. — Le trias est discordant sur le carbonifère ; on