Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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Les Sociétés de Secours mutuels ne sont pas obligatoires en Espagne, comme en France ; on en a pourtant, créé un certain nombre aux Asturies, en laissant aux ouvriers la liberté d'y adhérer ou non. La Compagnie verse en général des sommes égales à celles des associés (2 p. 100 du salaire au maximum); le conseil comprend deux tiers de ses membres élus par les ouvriers. La Caisse d'Épargne, créée à la Union Huilera en 1901, a pour but de favoriser l'épargne, tout en soustrayant les économies des ouvriers à des banquiers peu scrupuleux. Le taux est fixé à 3,65 p. 100 pour faciliter les calculs des adhérents. Il est encore difficile de juger de l'avenir de ce premier essai de Caisse d'Épargne ; car des retraits, occasionnés par les périodes troublées de 1903, ont réduit les sommes versées au 1 er janvier 1904 à 13.000 pesetas environ. On ne peut contester, en tous cas, le développement de plus en plus grand pris chaque année, à la Union Huilera, par la Coopérative et les Secours mutuels, si l'on doit être plus réservé pour la Caisse d'Épargne. Après les hésitations du début, les ouvriers ont compris qu'une faible cotisation les mettait, eux et leur famille, à l'abri des risques de maladie et que le seul ennui de payer comptant valait bien l'assurance d'une qualité meilleure et d'une quantité exacte. — D'autres sociétés, la Fabrica de Miérès, la Huilera Espailola, les Huileras del Turon, ont aussi des institutions analogues ; au Turon, on a des habitations ouvrières, des écoles, une coopérative. La Huilera Espailola s'occupe déjà ou va s'occuper de retraites, d'assurances sur la vie, d'orphelinats, d'habitations ouvrières, d'un économat. Un mouvement très sérieux se dessine donc à l'heure actuelle, dans les Asturies, en faveur de l'ouvrier, indépendamment de l'État, qui n'est intervenu que pour le cas des accidents du travail, où une loi espagnole, assez
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DANS LES ASTURIES
L'INDUSTRIE MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
semblable à la loi française, a consacré le risque professionnel. § IL —
NATURE DES HOUILLES.
—
PRIX DE REVIENT.
PRODUCTION.
I. — Nature des houilles.
La nature du charbon est très variable (*), ce qui est naturel avec un bassin étendu et très mouvementé. Comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire dans les remarques géologiques, en allant du Sud-Ouest au NordEst, on passe du charbon anthraciteux à des charbons de plus en plus oxygénés et de plus en plus riches en matières volatiles. A Pola de Lena, on a des anthracites véritables ; mais cette qualité de charbon est plutôt rare, et, dans la production totale des Asturies, on ne peut guère compter que 10.000 tonnes de ce produit. La majeure partie de la production consiste en des houilles plus riches en matières volatiles, ayant une teneur de 30 à 35 p. 100, comme le montrent les analyses suivantes : Matières volatiles
Miérès I — Pola
II
de
Laviana I. .
— Samufio I —
II
II.
Cendres
Coke
31
1,45
69
29,15
1,90
70
26,8 32,1
3,12
73
6,20
68
37,4
2,50
39,8
4,00
66,7 20,2
Elles rentrent donc d ans les houilles grasses. (*) Ainsi la Fabrica de Miérès, qui possède des concessions un peu partout, a à Suro du charbon maigre à longue flamme, à Langreo du demi-gras à courte flamme, à Baltazar du charbon à gaz et du charbon 8TOs, àQuiros du charbon à coke, du demi-gras à courte flamme.