Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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L'INDUSTRIE
MINIÈRE ET
MÉTALLURGIQUE DANS LES
Dans les bassins de Quiros et de Turon, les houilles sont moins riches en matières volatiles, la teneur oscillant alors entre 15 et 25 p. 100 : Quiros — — Turon _ —
1 II III 1 II III
Matières volatiles
Cendres
22 18,76 21,9 16,8 18,4 17,6
2,62 3,59 4,77 3,71 5,45 2,70
Coke
78 81,2 78,1 81,7 80,4 81,3
La richesse en azote des houilles asturiennes" est assez grande; on peut compter en moyenne sur une teneur de 1,5 p. 100; aussi la question de la récupération de l'ammoniaque dans toutes les opérations de distillation de la houille (fabrication du coke, gaz de gazogène) a-t-elle pris, chez les industriels, une importance considérable, surtout à cause des débouchés du sulfate d'ammoniaque en Espagne. C'est ainsi que nous verrons plus tard les usines métallurgiques asturiennes créer de grosses installations pour la récupération des sous-produits; nous, pouvons également citer, dans les Asturies, la nouvelle fabrique de produits chimiques d'Abono,qui emploiera des houilles asturiennes dans ses gazogènes et qui compte ainsi, par la vente de l'ammoniaque, réaliser le problème de la force motrice pour rien. Les houilles sont aussi souvent sulfureuses : 1 à 4 p. 100 de soufre; le sulfure de fer y est contenu, soit comme pyrite, soit comme marcassite. Le gaz sulfureux produit peut être souvent gênant dans certaines applications ; aussi les gazogènes de fours Martin seront-ils suivis de laveurs. Les charbons asturiens ont à lutter sur le marché espagnol, comme nous le verrons plus loin, avec les houilles anglaises de Newcastle et de Cardiff, principalement avec ces dernières. Il n'était donc pas sans intérêt de savoir à
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ASTURIES
quoi s'en tenir sur les qualités respectives de ces différents charbons, et des essais ont été faits à l'arsenal du Ferrol, en ces dernières années. Au point de vue de la densité, les chiffres sont un peu plus élevés, en général, pour les houilles asturiennes : Asturies Cardiff Newcastle
1,23 à 1,30 1,22 1,22
Les échantillons de houilles asturiennes ont donné des pouvoirs calorifiques de 6.060 à 7.586 calories, tandis que le Cardiff courant s'élevait à 7.800 et 8.000 et le Newcastle à 6.900. Mais il faut ajouter que le charbon asturien à 7.500 est rare et qu'on peut plutôt compter sur 6.800 à 6.900. On aurait donc une infériorité de 12 p. 100 sur le Cardiff. Infériorité également, par suite, sur les quantités de vapeur produites par 1 kilogramme de charbon, brûlé dans des conditions identiques : Cardiff Newcastle Asturies
9,65 kilogrammes 7,00 » 7,25 à 9,50 »
Les teneurs en cendres sont assez comparables entre le Cardiff et le charbon asturien soigneusement trié et lavé, puisque les houillères asturiennes arrivent à livrer couramment des produits à 10-12 p. 100 ; le Cardiff criblé esta 8-9 p. 100, le menu à 13-14; le Newcastle menu, au contraire, s'élève à 17-18 p. 100. Au point de vue des matières volatiles, le Cardiff tient en général 22-25 p. 100; les houilles asturiennes les plus courantes ont, au contraire, 30 à 35, ce qui exige une conduite du feu plus délicate pour la production de la vapeur. Il résulte finalement de tout ceci que, comme charbon à vapeur, comme charbon industriel, le charbon asturien ne vaut pas le Cardiff et qu'on peut estimera Tome Vil, 1905.
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