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L'INDUSTRIE MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

on a mémo inventé le système de la concha en long rectangle de 100 mètres de largeur, barrant, comme un mur, le chemin aune grosse exploitation. Moyennant une redevance de i pesetas par hectare, il est ainsi facile de prendre une concession le long d'un coteau, dans le stérile au besoin, et de couper toutes les communications futures, superficielles ou souterraines, entre une mine de la montagne et le chemin de fer du fond de la vallée. Les transports extérieurs sont donc sujets à de grandes complications; il faut, ou bien consentir à passer parles exigences des concessionnaires ainsi interposés, ou se résoudre, et c'est le cas bien souvent, à des détours considérables pour éviter leurs conchas. Une revision sérieuse des concessions, l'obligation pour le concessionnaire opposant d'exploiter, sous peine de déchéance, sont choses demandées par la Union Minera. Au point de vue fiscal, un impôt assez lourd de 3 p. 100 sur la valeur du charbon extrait pèse sur les Compagnies houillères, qui en demandent la suppression comme encouragement à leur industrie; cet impôt, qui donne lieu fréquemment à des contestations entre les producteurs et l'État, ne représente pas moins de 0 P ,25 à 0 P ,35 par tonne. Telles sont les diverses mesures proposées ou adoptées pour favoriser, autant que possible, le développement du bassin asturien. line faudrait toutefois pas passer sous silence l'idée récente, qu'ont émise divers producteurs espagnols, d'un trust de toutes les houillères de ce pays. On voudrait par là donner une unité plus grande au commerce du charbon, supprimer la concurrence souvent désastreuse que se font les Compagnies minières, provoquer l'étude de toutes les questions se rattachant à la houille en Espagne. Le trust aurait plus de force qu'une Union Minera devant les Compagnies de chemins de fer, et on pourrait agir par lui avec plus d'efficacité pour

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obtenir la modification des conditions de transport vers l'intérieur de la péninsule. Quoi qu'il advienne de ce projet, on ne peut que constater que, dès l'heure actuelle, il a été beaucoup fait pour les Asturies et que le moment n'est pas loin où, en possession d'un nouveau régime, la houille asturienne verra se modifier dans un sens favorable les conditions de son exportation par cabotage vers les divers ports espagnols. L'avenir dira si ce qu'on a résolu est suffisant.

CHAPITRE III. LES MINERAIS DE FER ET LES USINES SIDÉRURGIQUES.

§ I.

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LES MINERAIS DE FER.

Les minerais de fer sont très abondants dans la province des Asturies; pourtant leur production est encore faible: 60.500 tonnes en 1902, 75.000 en 1903; on ne peut, en effet, exploiter dans des conditions avantageuses que les gites situés près des voies existantes de chemins de fer ou à proximité de ports. Les minerais asturiens sont même jusqu'ici insuffisants pour les consommations locales, les hauts fourneaux de la province, à la Felguera (Société de la Duro-Felguera), à Gijon (Société anonyme industrielle asturienne), à Ablana et à Quiros (Société de Miérès), ayant besoin annuellement de 146.000 tonnes. Les minerais complémentaires viennent de Bilbao pour la plus grande partie, de la région de Santander pour le surplus, servant de fret de retour aux navires charbonniers. Les gisements asturiens les plus importants se trouvent dans les parties inférieure et moyenne du dévonien ; la teneur en fer atteint, dans ces gites, couramment