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LA FORMATION CHARBONNEUSE SUPRACRÉTACÉE

aurons à signaler de nombreux exemples au milieu de notre formation charbonneuse. Enfin, pendant le tertiaire, le Balkan occidental est resté émergé jusqu'au sarmatien, tandis que, dans le Balkan oriental, les dépôts marins à nummulites arrivent jusqu'à Tirnovo (Trnova), entre Gabrovo et Trevna, près de Slivno, ou au Sud, jusqu'aux environs de Philippopoli. Durant cette émersion, il a existé, dans toute la péninsule balkanique, de nombreux lacs à dépôts charbonneux, dont les mieux datés en Bulgarie, Serbie et Roumanie paraissent être sarmatiens etpontiens. Je vais maintenant, avant de passer à la description spéciale de la formation charbonneuse sénonienne, donner quelques indications sur les caractères présentés par les autres terrains plus anciens ou plus récents, dans les régions du Balkan central où j'ai pu les voir en relation avec cette formation charbonneuse. De ce côté, le carbonifère et le trias font défaut; on n'a donc, dans l'ordre stratigraphique, que des terrains cristallins (gneiss, micaschiste, etc.), du calcaire triasique, un peu de lias et de tithonique (?), les calcaires construits cénomaniens, la formation charbonneuse sénonienne et les dépôts supracrétacés-éocènes à faciès flysch. t* Archéen, primaire et granité. — J'ai eu peu d'occasions d'examiner le massif archéen, primaire et granitique, qui forme le flanc Sud des Balkans. Cependant je l'ai traversé trois fois rapidement, entre Seltsi et Maglish, entre Boukova Po'iana et Hamkiôj, entre Tschoumerna et Tvarditza. Ce massif, mal débrouillé jusqu'ici, m'a paru comporter des types très divers et dont l'examen approfondi pourrait un jour mettre sur la trace des mouvements subis par la région avant les temps secondaires. Le métamorphisme chimique et dynamique y semble très accentué. Les roches sont souvent émiettées, laminées ; ce qui, avec la feldspathisation très développée, a

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dû contribuer à l'altération intense dont elles portent généralement l'empreinte, suivant une remarque précédente, dans tout le versant méridional, sur la vallée de la haute Toundja. Notamment au Sud de Seltsi, on traverse des phyllites, schistes feldspathisés, chloriteux, amphiboliques, mêlés de gneiss granitiques, qui font beaucoup plutôt penser aux gneiss récents des Alpes qu'aux roches plus anciennes du Plateau central. Vers Maglish, les terrains archéens prennent une disposition régulièrement zonée clans le sens Est-Ouest avec pendage Sud, comme les autres terrains des Balkans. De même, entre Boukova et Haïnkioj, on trouve, après des masses de diabases (peut-être accompagnées de porphyroïdes), des micaschistes, des micaschistes granulitisés et des gneiss, un massif granitique, dont le type est très différent de nos granités anciens français. C'est une roche pauvre en mica noir et riche, au contraire, en minéraux verts d'altération, tels que la chlorite ou l'épidote ; avec elle, fort peu de granulitos proprement dites à mica blanc, mais des roches de la même famille sans mica, des variétés porphyriques et des intercalations zonées, comme on en trouve si fréquemment quand des injections feldspathisantes ont pénétré dans des terrains schisteux. L'impression générale, qu'il m'a été impossible de préciser faute de temps, mais que je crois utile néanmoins de signaler, est qu'il serait imprudent d'admettre, sans plus ample examen, l'âge précambrien de tous ces gneiss, micaschistes, etc., qui pourraient fort bien comprendre des représentants variés de nos terrains primaires, ou même de terrains plus récents. Enfin, de Tvarditza à Tschoumerna, il existe, au contraire, un granité gris très homogène et d'aspect tout à fait normal. 2° Trias. — Dans la région étudiée, le carbonifère et le permien faisant défaut, le terrain le plus ancien que l'on trouve en contact avec les roches cristallines est le trias,