Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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LA FORMATION CHARBONNEUSE SUPRACRÉTACÉE

Bel. canaliculatus, Pholadomia ambigua, Peclen sp., P.entacrimtes basaltiformis, Ammonites sp., etc. Suivant une remarque antérieure, ce lias a été remis mécaniquement en concordance approximative, tant avec le sénonien charbonneux qu'avec le lias. Il semble, en réalité, discordant, comme le montre sa lacune ordinaire dans tout l'Est du bassin, qui ne doit pas être attribuable à une disparition par laminage. 4° Tithoniqne. — Le tithonique, annoncé par M. Wankoff et contesté par M. Toula, n'existe, en tout cas, que dans l'Ouest et cesse là où la formation charbonneuse commence • il est composé de marnes et grès feuilletés en couches minces, avec peu de calcaires. M. Wankoff y signale, près de Toplecho et de Trepercovtzi (arrondissement de Gabrovo) : Aptychus punctatus, Apt. Beyrichi, Bélemnites lattis, Perisphinctes Moraviensis, etc. 5° Cénomanien (Calcaires à Orbitolines). — Au milieu de la formation charbonneuse apparaissent, en plusieurs points, autour de Borouchtitza, des récifs de calcaires construits, que M. Wankoff considère comme contemporains de cette formation. Mon attention ayant été appelée sur leur contact avec les terrains sénoniens, dont l'allure présente tous les caractères d'une dislocation mécanique, j'ai exploré la zone voisine du Tehifhk Borouchtitza, où j'ai été assez heureux pour trouver des calcaires à Hippurites et à Orbitolines incontestables, qui, d'après les déterminations de M. Douvillé, dont on trouvera plus loin le développement, contiennent un Badiolit.es du groupe du cantabricus avec Orbitolina conica, Caprina sp., Toucasia sp. Au même point, la faille, qui marque le contact du cénomanien et du sénonien, renferme des marnes schisteuses de couleur sombre avec Cardita et Pectende forme lisse, qui pourraient correspondre à un faciès de gault pincé dans cette dislocation. 6° Sénonien (formation charbonneuse). — Je nemen-

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tienne ici que pour mémoire, et afin de marquer sa place dans la série la formation charbonneuse, qui va être étudiée tout à l'heure en détail. Ainsi qu'il a été dit plus haut, les couches de Gosau jouent un rôle très important en Bulgarie. Les autres étages crétacés, dont l'existence en d'autres points de la Bulgarie a déjà été mentionnée, font totalement défaut dans la région que j'ai explorée, et l'on passe directement aux terrains du faciès flysch, qui forment une zone très continue sur le flanc Nord des Balkans, comme sur le flanc Est des Carpathes. 7° Flysch supiracrêtacé-éocène . — Le faciès flysch se présente sur tout le flanc Nord des Balkans avec le même aspect caractéristique qu'on lui retrouve sur toute la longueur des Alpes, des Carpathes, etc. (*), c'est-à-dire qu'on a affaire à des terrains essentiellement formés de grès jaunâtres ou verdâtres à grain fin, alternant avec des schistes et des poudingues. Ces grès offrent ordinairement une division en dalles minces, qui les fait utiliser dans les Balkans pour la couverture des toits. Les débris d'algues et de fucoïdes charbonneux y sont partout très abondants, mais indéterminables. L'ensemble offre, avecla formation charbonneuse sénonienne, une analogie, que ces débris végétaux ne font qu'accentuer et qui tient à une communauté d'origine. Cependant il est facile, en pratique, de distinguer les deux formations, et l'aspect seul des poudingues suffirait. Ces poudingues fournissent une preuve manifeste de l'érosion considérable que la région a dû subir depuis la fin de l'époque crétacée, où ont commencé, avec leur dépôt, les mouvements alpins. Ils sont caractéristiques par la dimension considérable (*) Je signale, en passant, la similitude absolue de ce faciès avec celui desterrains que j'ai autrefois étudiés à Lemnos et considérés alors hypotbétiquement comme représentant un faciès du flysch {Etudes géolo■ Qiques sur la mer Egée. Dunod, 1898, p. 49 à 58).