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LA FORMATION CHARBONNEUSE SUPRACRETACEE

même pliocène). Leur production a été de 18.000 tonnes en 1897 et de 87.000 en 1899. J'ai parlé plus haut des terrains nummulitiques de TirnoYO et de Varna, qui n'existent pas dans la région sur laquelle ont porté nos courses. III. Étude détaillée de la formation charbonneuse sénonienne. — Nous allons examiner successivement : 1° les caractères généraux de la formation charbonneuse ; 2° sa disposition d'ensemble et les conditions probables de son dépôt ; 3° les mouvements postérieurs auxquels elle a été soumise et l'allure tectonique qui en résulte ; 4° le détail des divers affleurements charbonneux et des gisements fossilifères. 1° Caractères généraux de la formation charbonneuse. — La formation charbonneuse sénonienne, dont nous aurons bientôt l'occasion d'étudier la coupe en quelques points où elle présente des dépôts de houille utilisables, est formée, dans son ensemble, par un système de grès et de schistes, avec quelques poudingues et de rares bancs de marne ou de calcaire, dans lequel s'intercalent localement des lentilles de houille. Cette formation apparaît, dans son ensemble, malgré des accidents locaux, régulièrement stratifiée ; ce qui, avec la présence des fossiles saumâtres et l'intercalation locale de couches marines près de Bela, peut impliquer une certaine intervention des vagues marines dans la sédimentation. Son aspect général est très analogue à celui qu'ont reproduit plus tard, tout il côté, les terrains du flysch, dans lesquels les restes de végétaux, quoique abondants, n'ont nulle part subi une concentration suffisante pour être utilisables. La distinction pratique entre les deux étages géologiques se fait néanmoins, comme je l'ai dit plus haut, avec assez de facilité, surtout en utilisant la nature des poudingues. Ceux-ci, qui jouent un rôle particulièrement important

DES BALKANS

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dans le flysch et qui y comprennent des galets de grandes dimensions, y présentent, dans ces galets, de très nombreux types de roches cristallines et, notamment, de porphyres. Dans la formation charbonneuse, il n'existe, au contraire, que des galets empruntés aux terrains voisins, à l'archéen ou au grès bigarré. Par suite de la possibilité de plissements faisant réapparaître plusieurs fois les mêmes bancs, plissements rendus vraisemblables par la structure imbriquée qu'affecte tout l'ensemble, il est difficile d'assigner une épaisseur à la formation charbonneuse. Cependant l'examen de la série dans les régions où elle paraît simple ne permet guère de supposer cette épaisseur inférieure à 1.500 ou 2.000 mètres, et il est possible que le chiffre réel soit deux ou trois fois plus grand. Quand on part de la bordure ancienne qui limite la formation charbonneuse au Sud pour se diriger vers le Nord, on remonte, d'après une remarque générale faite précédemment, l'ordre de succession stratigraphique des couches, dont le plongement se fait sans cesse vers le Sud avec une uniformité remarquable, ainsi que le montrent les directions reproduites sur la carte le long de mes itinéraires. La coupe stratigraphique, que l'on obtient ainsi, est la suivante : A la base viennent, sur les terrains métamorphiques anciens ou primaires, des grès grossiers souvent roses, représentants probables du vverfénien, puis les dolomies attribuées au muschelkalk. Au-dessus de ce muschcdkalk, on trouve, en quelques points seulement, comme Bodoshti, quelques mètres de calcaire marneux ou ferrugineux, à fossiles marins d'âge liasique. Puis la formation charbonneuse sénonienne commence. Celle-ci présente, presque à la base, un système charbonneux, qui, tout en étant formé dans le détail de lénifies discontinues, et pratiquement très limitées, offre