Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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LA FORMATION CHARBONNEUSE SUPRACRETACEE

directe est donnée par la persistance sur la crête cristalline de quelques lambeaux triasiques ou sénoniens, qui ont dû commencer par se raccorder à l'ensemble (trias et sénonien au Sud de Bolgarka vers la cote 1 .400, trias exceptionnellement conservé sur le flanc Sud près d'Enina, trias et sénonien sur la route d'Haïnkioj à Boukova Poïana, etc.). Dans le même ordre d'idées, il existe, soit au milieu de la formation charbonneuse, soit à sa limite Nord, des réapparitions du soubassement ancien (cristallin, trias, lias ou cénomanien suivant les points) formant des crêtes allongées parallèlement à la chaîne générale, que M. Wankoff est disposé à considérer comme de simples hautsfonds dans le bassin de sédimentation. Une première zone de ce genre, presque continue, va de Stoïevtsi à Borouchtitza, en venant, dans la concession Prinz Boris, s'intercaler entre les couches Amélie et les couches Caroline. On retrouve un -phénomène du même genre à Seltsi et à Iastrovitz, oh il en résulte le pincement anormal de la formation charbonneuse entre l'archéen et le trias. L'amorce d'une disposition semblable se reproduit à Boukova. Enfin, dans la région de Katchoulka, Bela et Tersiobas, on trouve au moins deux zones triasiques dans la formation charbonneuse. Plus au Nord, il faut également signaler celle qui se présente au Sud du Belno Yrech. Ce phénomène, important pour la genèse de la formation charbonneuse, demande à être analysé avec soin. - Remarquons d'abord que ces zones de terrains antérieurs forment nettement des massifs allongés, suivant la direction des plissements ; la plupart de ces massifs sont formés de dolomie triasique : ce qui est naturel, puisque la dolomie triasique est le terrain sur lequel repose d'ordinaire immédiatement la formation charbonneuse (*) ; (*) 11 est curieux que le renversement du sénonien sous l'archéen se produise aussi sous le petit massif de Stoïevtsi.

DES BALKANS

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ailleurs, près de Borouchtitza, l'intercalation, qui prend l'allure de récifs construits, mais qui se présente néanmoins en contact anormal. avec le sénonien, est du cénomanien; dans plusieurs autres cas, près de Radevtsi, on trouve, en outre du trias, de l'archéen ; l'archéen apparaît seul en un point entre Boukova etTschoumerna. ; enfin, près du Belno Vrcch, une lentille analogue est formée de lias. Il résulte évidemment de cette allure que ces réapparitions sont en rapport avec les plissements des Balkans. On peut, si l'on veut, dire que c'est le fond du bassin qui ressort là, à travers la formation charbonneuse ; mais je crois qu'il serait insuffisant d'y voir un relèvement initial de ce fond au moment du dépôt primitif. C'est, plus probablement, l'effet d'un mouvement postérieur, quoique, dans cette première analyse des faits, on puisse à la rigueur admettre que le fond du bassin présentait déjà, lors de la formation charbonneuse, une disposition par rides Est-Ouest, due à de premiers plissements hercyniens des Balkans. Il est donc probable que des plissements tertiaires du substratum ont donné à l'ensemble une allure imbriquée, telle que celle figurée sur mes coupes. Les lambeaux anciens, englobés dans le mouvement général, se sont trouvés amenés mécaniquement presque en concordance avec les terrain s sénoniens qui les touchent ; mais cette concordance n'est qu'approximative ; les contacts semblent accuser nettement une action mécanique, qui a dû prendre une intensité spéciale entre un terrain dur comme les dolomies triasiques et des bancs friables comme ceux du sénonien : ce qui donne souvent au trias (par exemple, à la descente sur Seltsi dans la coupe suivante, fig. 1, p. 302), l'allure de véritables falaises. D'autre part, le redressement de ces bancs ne laisse pas supposer des lambeaux de charriage superficiels, ayant leur racine au Sud. J'ajoute que la présence fréquente des charbons le long de ces crêtes, àStoïevtsi, àRadevtsi, auBelno Vrech, etc., commesur le