Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

A TUBES A EAU

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NOTE SUR UNE CHAUDIÈRE DE LOCOMOTIVE

faible mesure, en piquant aussi souvent que possible les parties accessibles du ciel, en agissant avec des tringles entre les tubes et les entretoises. Mais on n'obtient ainsi que des résultats assez médiocres, on ne fait que retarder bien peu le moment où les conséquences de l'entartrement se font sentir. Les fuites autour des tubes et des têtes d'entretoises deviennent fréquentes et contribuent k l'oxydation et à l'usure des plaques. Les ruptures de tubes et d'entre^ toises arrivent ensuite ; puis des fissures se produisent dans les angles des faces avant et arrière du foyer, sur la plaque tabulaire d'un trou de tube à l'autre, et entraînent des réparations longues et délicates. Pour donner une idée de la rapidité avec laquelle peuvent survenir ces avaries, nous citerons l'exemple d'une plaque tabulaire de foyer d'un des réseaux algériens mise hors de service après un parcours de moins de 20.000 kilomètres, par suite des fissures entré les trous des tubes et de profonds sillons au congé de la plaque. En moyenne, les tubulures ne font que 40 à 50.000 kilomètres. Les foyers doivent être remplacés après 180 ou 200.000 kilomètres, alors qu'en France ils font 800.006 kilomètres. Sur le réseau Paris-Lyon-Méditerranée français, la dépense d'entretien du matériel s'est élevée, en 1901, à 0 fr. 31 par kilomètre de train, se décomposant comme suit : Personnel Matières

O f ,iô 0 f ,d5

En Algérie, la dépense d'entretien, sur le réseau ParisLyon-Méditerranée, s'est élevée à 0 fr. 46, comprenant: Personnel Matières

0 f ,31 0 f ,13

Ainsi, les frais de main-d'œuvre sur le réseau al-

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gérien sont deux fois plus élevés que sur le réseau métropolitain ; les dépenses en matières sont identiques. Cela tient à la nature des réparations faites : en Algérie, il s'agit surtout de mettre des pièces aux chaudières, de rabouter des tubes, etc. ; dans la métropole, il y a surtout à remplacer des organes usés normalement. Toutes les avaries de chaudières que nous venons de signaler sont dues aux obstacles opposés k la libre dilatation des divers éléments (foyers, tubes, boites à feu), alors que la température des parties directement soumises à l'action des Jlammes s'élève notablement au-dessus de la température de l'eau par suite delà mauvaise conductibilité des métaux recouverts de matières incrustantes. Les variations fréquentes de l'activité du feu, conséquence du profil accidenté du réseau, contribuent, dans une certaine mesure, par suite de la variation des efforts auxquels sont soumises les diverses parties de la chaudière., à rendre plus rapide l'action destructive due k l'entartrement. On a essayé, pour remédier à cet état de choses, différents modes d'épuration des eaux. L'épurateur Chapsal, essayé k la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, n'a pas donné de résultats satisfaisants. L'épuration par le carbonate de soude et le lait de chaux dans l'appareil Desrumeaux diminue considérablement l'importance des dépôts, mais les chlorures en dissolution attaquent rapidement les tôles du corps cylindrique et de la boîte k feu, ainsi que les tirants en fer du ciel du foyer. Un essai fait sur une machine alimentée exclusivement avec de l'eau de Biskra épurée fut poursuivi pendant 40.000 kilomètres. A ce moment, il fallut remplacer la plaque tubulaire de la boite k fumée, les plaques avant et arrière de la boîte k feu, ainsi que toute la partie inférieure du corps cylindrique. En se bornant k épurer les eaux les plus mauvaises et