Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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NOTE SUR UNE CHAUDIÈRE DE LOCOMOTIVE

TUBES A EAU

fig. 5 et 6, il n'a plus à faire ce travail. Le dudgeon reçoit son mouvement de rotation d'un aide placé hors du coffre, qui actionne un arbre horizontal M relié à la broche T de l'appareil par un bout de flexible en forme de coude à 90°. L'ouvrier n'a plus qu'à produire l'avancement de cette broche en agissant sur le volant u d'un système à vis. Pour le sertissage des tubes du foyer sur la face supérieure du cadre creux, on a prévu dans la face inférieure, au droit de chaque tube, un orifice permettant le passage de l'outil et normalement fermé par un bouchon à vis. On peut, en dix à douze jours, enlever et remplacer tous les tubes du foyer, alors que la réfection équivalente d'une boîte à feu ordinaire, dont le foyer usé ou avarié doit être descendu après enlèvement des entretoises, des tirants et du cadre, demande plusieurs mois. D'un côté, c'est une dépense de 1.200 à 1.600 francs; de l'autre, 5 à 6.000, si la partie extérieure en acier de la boîte à feu est encore bonne; elle s'élèverait à 10 ou 12.000 francs, si la boîte à feu était en entier à refaire. Le remplacement des tubes du foyer sujets à une usure plus rapide n'entraîne pas celui des tubes moins exposés, tandis qu'avec la chaudière ordinaire, pour remettre en état la tubulure usée seulement du côté du foyer, il faut la démonter en entier. 4° L'immobilisation à l'atelier pour cause de réparation étant moins grande que pour le type ordinaire, l'effectif nécessaire pour un trafic déterminé sera moindre. 5° La construction de la chaudière n'occasionne aucun travail long et compliqué comme la confection d'une boîte à feu ordinaire avec plaques embouties, armatures, tirants, entretoises. Les seuls outils spéciaux que nécessite le nouveau générateur sont : a) Le dudgeon pour mandriner les tubes sur le coffre

inférieur, dont il a été question à propos du remplacement des tubes: b) L'appareil à trois rouleaux représenté par les fig. 3 et 4 d'e la Pl. IX, destiné à cintrer les tubes du faisceau tubulaire. Le cintrage des tubes du foyer se fait à la presse hydraulique avec des matrices et des gabarits. La forme des tubes du faisceau est à peu près circulaire (*). Leur diamètre est nécessairement diminué dans la partie inférieure, par suite de l'inégalité de diamètre des deux coffres. Les tubes du foyer sont rétreints à leur raccordement avec la face supérieure du cadre, de façon à laisser une épaisseur suffisante entre les deux trous correspondant a deux tubes contigus. 6° D'après les renseignements qui nous ont été fournis et qui se rapportent à une période de six mois, la consommation de combustible a été en moyenne de 38 s ',6 par tonne kilométrique remorquée, alors que la locomotive 3002, à tubes à fumée, a consommé dans les mêmes conditions en moyenne 42 g,',9. L'économie serait donc de 10 p. 100 environ : elle est due à l'état de propreté dans lequel il est possible de maintenir la chaudière. Ce résultat assez appréciable a été obtenu accessoirement : le -but principal qu'on se proposait était d'améliorer les conditions d'entretien. En résumé, le nouveau générateur, auquel il n'a été fait, pendant la période d'essais, d'autres modifications que le remplacement des tubes en cuivre du foyer par

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(*) On sait que, étant donné deux circonférences, leur axe radical est le lieu des centres des circonférences qui les coupent orthogonalement. Toutes ces circonférences ont même axe radical, qui est la ligne des centres des deux premières. Le faisceau qu'elles constituent estconjugué du faisceau déterminé par les deux premières. Ces propriétés géométriques des faisceaux decercles orthogonaux permettent, si on le veut, de constituer le faisceau tubulaire (ou du moins les axes des tubes) par un ensemble de cercles d'une détermination des plus simples.