Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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L'EXPLOITATION
DU
NOMBRE ANNÉES
1896 1897 1898 1899 1900 1901 1902 1903
PÉTROLE
ROUMANIE
NOMBRE DES LOCOMOTIVES
TOTAL
brûlant des résidus de pétrole
des locomotives
441 441 448 455 464 482 512 512
EN
.
4 17 62 170 276 318 372 373
On procédera en 1905 à la transformation de 97 locomotives nouvelles ; toutes les machines en construction, au nombre de 25, sont d'ailleurs aménagées pour l'emploi des résidus. Dans le délai d'un an, le combustible liquide sera ainsi utilisé sur 92 p. 100 des locomotives du réseau. Mode de fonctionnement des appareils. — Sur les 373 locomotives déjà transformées en 1904, 5 étaient pourvues de l'appareil Urquhart, 1 d'un injecteur Kœrting, 367 de l'appareil Holden.. Les ftg. 1, 2, 3 de la Pl. XIII permettent de se rendre compte des détails de construction de chacun de ces trois types ; nous nous bornerons à indiquer brièvement leur mode de fonctionnement et leurs avantages ou inconvénients respectifs. Ils reposent tous sur le même principe : entraînement par un jet de vapeur du pétrole et de l'air ; ils se distinguent simplement les uns des autres par des dispositions de détail, ayant principalement pour objet de préserver les parois du foyer contre des coups de feu nuisibles. Aucune précaution spéciale n'avait été prise à ce point de vue dans l'appareil Urquhart (ftg. 3), et le foyer devait être revêtu sur toute son étendue de briques réfractaires. Les deux autres systèmes, au contraire, en réduisant la vitesse de la flamme au sortir de l'injecteur, suppriment l'obligation coûteuse du garnissage ; le foyer
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EN
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peut être muni d'une grille ordinaire et il redevient ainsi possible d'utiliser concurremment les combustibles solide et liquide. L'appareil Holden (ftg. 1) est suivi à sa partie antérieure d'un anneau A, percé d'ouvertures a, recevant directement la vapeur de la chaudière ; cette introduction supplémentaire de vapeur produit un brassage des gaz favorable à la combustion et amortit en même temps le choc des flammes contre les plaques du foyer. Le même but est atteint dans l'injecteur Kœrting (ftg. 2), par l'introduction dans le corps tubulaire d'une aiguille A, terminée à l'avant par une hélice à long pas. Le mélange de pétrole et de vapeur s'échappe de l'hélice sous forme d'une poussière très fine animée d'un mouvement rapide de rotation ; la flamme se trouve ainsi guidée au sortir de l'injecteur et vient se briser sur la voûte en briques (*), au lieu de venir frapper les parois latérales. L'appareil Kœrting est plus silencieux que l'appareil Holden, dont le ronflement est très incommode; mais son prix est plus élevé (2.340 francs, accessoires compris, au lieu de 1.775 francs); l'hélice est sujette, d'autre part, à s'engorger très fréquemment ; ces deux circonstances ont conduit à lui préférer l'appareil Holden. Le pétrole est renfermé dans un réservoir de 3 mètres cubes environ de capacité, placé sur le tender et réchauffé par un serpentin ii vapeur. La mise en pression s'obtient à l'aide du combustible solide (lignite ou bois) ; l'injecteur commence à fonctionner à la pression de 2 atm ,5. Les portes du cendrier demeurent fermées pendant la marche, l'air nécessaire à la combustion pénétrant en quantité suffisante par 1 injecteur lui-même et les interstices du foyer; il est, de plus, nécessaire de maintenir sur la grille une couche uniforme de combustible solide, afin d'éviter la rentrée (*) Les foyers restent toujours pourvus de la voûte ordinaire des foyers de locomotive.