Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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usage des résidus, .mais dans une proportion beaucoup plus restreinte. Les premières expériences ont été faites en, 1899 sur la chaloupe Granicerul, munie, d'une chaudière spécialement construite à cet effet. Les dispositions principales en sont représentées sur les fig. 1, 2, 3, 4 de la Pl. XIV. — Le foyer F se compose de trois parties cylindriques F,. F.2 , F 3 , de diamètres croissants ; cette particularité correspond à l'augmentation progressive des quantités de gaz dégagés par les résidus, au fur et à mesure de leur combustion. L'air entre par la porte du foyer et par les deux tubes AetB débouchant respectivement dans les foyers F, et F.2 ; on empêche ainsi la flamme de venir frapper trop vivement les tôles de la chaudière. La ftg. 4 permet de se rendre compte du mode d'introduction des résidus ; le serpentin s, parcouru par un courant de vapeur, protège ce dernier contre la congélation. Une petite chaudière auxiliaire, composée de quelques tubes et chauffée au bois, fournit la vapeur nécessaire à la mise en marche ; il suffit d'une pression de 2 atmosphères. Les résultats furent satisfaisants au double point de vue de la facilité du service et de la combustion. Mais l'économie fut absolument nulle : on comptait sur une vaporisation de 12 kilogrammes d'eau à 7""", 5, on arriva à peine à 10 lg ,5. On crut pouvoir attribuer l'insuffisance du rendement à la consommation exagérée des pulvérisateurs (un seul aurait suffi au lieu de trois) et aux dimensions trop faibles de la chaudière, qui ne permettaient de recueillir qu'une fraction réduite de la chaleur des gaz. On refit de nouvelles expériences sur une plus grande échelle, au mois de juin 1900; il s'agissait du vapeur Roi-Charles I™, paquebot à deux hélices faisant le service de Constantza à Constantinople. Le tonnage est de 2.360 tonnes ; la puissance indiquée des machines est de
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6.500 chevaux. Les chaudières, au nombre de4 (2 simples à 4 foyers, 2 doubles à 8 foyers), représentent une surface totale de chauffe de 1.790 mètres carrés; elles sont timbrées à 12 atm ,5. On se borna pendant un mois et demi à utiliser le résidu dans une seule des chaudières (la chaudière simple de la poupe); les trois autres continuaient à brûler du charbon. Les fig. 5 et 6 de la Pl. XIV indiquent les dispositions adoptées. Un revêtement réfractaire protège la partie avant du foyer contre les coups de feu ; un autel en briques produit le renversement de la flamme et complète le brassage de l'air et des gaz. L'air pénètre par la partie inférieure aux deux extrémités du foyer, disposition très avantageuse pour les progrès de la combustion. La vitesse des gaz se trouve en outre considérablement réduite, et l'on évite ainsi la production de la « flamme du chalumeau », flamme blanche très intense, défavorable aux tôles. Les premiers essais donnèrent des résultats assez satisfaisants, et l'on transforma les trois autres chaudières. Le principal inconvénient du système est resté la consommation importante de vapeur aux pulvérisateurs, qui représente 7 p. 100 de la vapeur totale produite. Néanmoins les facilités de réglage et de conduite du feu, la propreté, les commodités de chargement et de conservation des résidus, et par-dessus tout l'économie de personnel et de combustible, permettent de considérer la transformation comme avantageuse. Il fallait, avec le charbon, un personnel de 24 chauffeurs coûtant 33.696 francs par an; il suffit actuellement de 6 ouvriers coûtant 8.424 francs, soit une économie de 25.272 francs. La consommation de combustible par voyage (aller et retour de Constantza à Constantinople, plus la consommation dans le port) est de 80 à 90 tonnes, au lieu de 150 tonnes de charbon de Westphalie. En temps normal, le vapeur fait 104 voyages par an et consomme une valeur de 282.828 francs de