Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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L'EXPLOITATION
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PÉTROLE
EN
ROUMANIE
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DU
PÉTROLE
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La comparaison est particulièrement concluante en ce qui concerne Hambourg : les frais de transport sont respectivement de 4fr. 95 les 100 kilogrammes en partant de Constantza, 6 fr. 35 en partant de Batoum. En y ajoutant les frais de transport du centre de production aux ports correspondants, on arrive à un total de 5fr. 58 pour le pétrole roumain, de 8 fr. 95 pour la Russie, de 9 fr. 07 pour l'Amérique. Ces conditions favorables sont malheureusement restées sans effet, par suite du défaut absolu d'organisation commerciale : sans moyens de transport (conduite, wagons-citernes, bateaux-citernes), sans réservoirs, sans capitaux, sans entente d'aucune sorte, les producteurs se sont trouvés dans l'impossibilité de faire face aux commandes de l'étranger ; celui-ci s'est adressé ailleurs, ayant à peine appris à connaître le chemin de la Roumanie : ainsi s'explique le recul de 1901-1902 ; les efforts tentés depuis lors et les derniers résultats obtenus permettent d'espérer que la leçon a été mise à profit. On trouvera à la page précédente le tableau des exportations de 1902 et 1903 par pays et par catégorie de produits (en kilogrammes). Nous nous occuperons spécialement de l'Angleterre et de l'Allemagne. Angleterre. — Il existe à Londres une société, la « Roumanian Oil Trust Limited », qui a puissamment contribué à l'introduction du produit roumain en Angleterre. Les usines de ce pays consomment une très grande quantité d'huiles lourdes, destinées à la fabrication du gaz d'huile (150 à 200.000 tonnes par an), et le pétrole roumain trouvait là un débouché facile. Mais, en 1901, la découverte de nouveaux champs pétrolifères au Texas amena une baisse importante des prix, qui refoula complètement les produits roumains. L'exploitation du Texas na pas justifié les promesses du début, et la Roumanie