Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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nement inférieurs aux seuls frais de transport. Le commerce de benzine se trouvait ainsi complètement bouleversé. En même temps l'alcool, que les essences légères avaient remplacé dans les moteurs, reprenait avantageusement la lutte ; les fabricants réduisaient leurs prix et, profitant de la désorganisation du marché de la benzine, regagnaient le terrain perdu. Une société roumaine perdit un million du seul fait de ses anciens engagements ; on s'abstint pendant quelques mois de conclure aucun contrat. Néanmoins la situation créée par l'intervention de la société hollandaise était trop exceptionnelle pour pouvoir durer; les conditions étaient déjà devenues plus normales en 1903, et le wagon de benzine roumaine se cotait à Hambourg au prix de 1.215 francs. Les transactions ont repris peu à peu ; l'exportation des six premiers mois de 1904 accuse encore une diminution de 1 .000 tonnes sur le chiffre correspondant de 1903. Le pétrole et ses dérivés sont frappés, à leur entrée en Allemagne, d'une taxe de 6 francs par 100 kilogrammes, à l'exception des huiles de graissage, pour lesquelles les droits de douane sont de 10 francs. L'Association des Pétroliers allemands du Hanovre et de l'Alsace réclame depuis fort longtemps l'élévation du tarif, ou tout au moins l'établissement de taxes différentielles, assurant le développement d'une industrie nationale de raffinerie. Aucune suite n'a été donnée jusqu'ici à ce projet. Autriche et pays divers. — Plus encore que l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, pays producteur, doit se défendre contre la concurrence du pétrole roumain ; les taxes douanières ont été élevées, en 1899, de 2 florins à 3 fl ,5 par 100 kilogrammes de pétrole brut. On a cependant autorisé, afin de favoriser la création de raffineries hongroises, l'importation annuelle de 2.000 wagons de pétrole brut sur la base d'un tarif douanier réduit (0",75 par
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100 kilogrammes). L'importance des échanges s est rapprochée de très près de ce maximum en 1903. Les relations de la Roumanie avec la France, la Hollande et l'Italie paraissent appelées à se développer dans l'avenir; elles restent, au contraire, insignifiantes avec les États balkaniques, où le pétrole de Bakou a supplanté presque totalement le produit roumain. ( Viw circonstance serait assez surprenante, étant donné les conditions géographiques, si les luttes de races et de nationalités ne fournissaient une explication suffisante de cette anomalie. Nous terminons par le tableau suivant indiquant l'importance respective des différents centres d'expédition : Exporté en 1903. Tonnes
Constantza Prédéal Giurgevo Brada Verciorova
C.
67.197 21.010 16.880 l'V.083 5.406
— C ONDITIONS
(Mer Noire) (Frontière hongroise) (Port sur le Danube) (Port sur là mer Noire) (Frontières serbe et hongroise)
DE TRANSPORT A
L'INTÉRIEUR.
Nous avons déjà indiqué que l'industrie du pétrole avait considérablement souffert des conditions défectueuses de transport et d'entrepôt. L'agrandissement et la réfection du port de Constantza, la création de nouveaux réservoirs ont certes amélioré dans une large mesure une situation trop longtemps négligée; mais il reste à cet égard beaucoup à faire. Le réseau des routes et voies de communication est à peine ébauché à l'intérieur du pays. Le voyage à Boustenari laisse à ceux qui l'ont entrepris le double souvenir 'i une exploitation prospère et d'une chaussée particulièrement déplorable. Une grande partie des terrains pétrolières des districts de Buzeu et Bacau restent inexplorés,