Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)
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elle ramènera sans doute à l'industrie du pétrole un certain nombre d'éléments sérieux du monde financier et industriel, que la perspective de tracasseries et de procès continuels avait tenus à l'écart et découragés.
forer vite et beaucoup. On ne s'étonnera donc pas du nombre de sondages ainsi compromis du fait de l'incurie ou de la malveillance de ceux qui étaient chargés de les conduire.
Il faut d'ailleurs reconnaître que les résultats financiers des diverses sociétés n'étaient pas de nature à rassurer les bonnes volontés hésitantes. Il s'est fondé, depuis 1868, 44 sociétés pour l'exploitation du pétrole, représentant un capital total de 73.000.000 de francs. A la fin de 1903, 15 de ces sociétés étaient seules actives, et 2 ont distribué des dividendes à leurs actionnaires (8 et 8,5 p. 100). Un tel résultat ne laisse pas de surprendre ; il est intéressant d'en rechercher les causes, afin d'établir si la situation est sans remède, ou si l'on peut au contraire formuler pour l'avenir des prévisions
Le personnel dirigeant n'est pas non plus à l'abri de toute critique. Un grand nombre de personnes sans compétence spéciale ont cru pouvoir se lancer immédiatement dans l'industrie du pétrole.. Le caractère très irrégulier des couches pétrolifères de Roumanie exige, au contraire, des connaissances techniques étendues et des études géologiques préalables très approfondies. Pendant longtemps on s'est borné à fixer l'emplacement des puits et des sondes d'après les simples renseignements de propriétaires, plus ou moins intéressés à faire valoir leurs terrains. Nous ne pouvons d'ailleurs mieux faire que de reproduire ici quelques passages d'une décision ministérielle de 1903.
moins pessimistes. Organisation technique. — De nombreuses fautes ont été commises dès le début. On a cru pouvoir appliquer les méthodes en usage au Caucase et en Amérique ; ces procédés, nous l'avons vu, ne convenaient nullement à la nature très bouleversée des gisements des Carpathes :. de là une première série d'échecs et de déceptions. On crut mieux faire en s'adressant aux maîtres sondeurs de Galicie; mais, comme il arrive toujours en pareil cas, la Roumanie ne reçut du pays voisin qu'un personnel très médiocre. Les patrons de Galicie gardèrent avec un soin jaloux les plus habiles de leurs sondeurs ; l'occasion était excellente pour eux d'éliminer les éléments inférieurs de leur personnel et de compromettre ainsi l'avenir de nouveaux gisements dont le développement les inquiétait. Très durs pour les ouvriers roumains, payés à forfait au nombre de mètres exécutés, les premiers maîtres sondeurs galiciens se sont préoccupés simplement de
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« Vu le rapport... où l'on nous signale les lacunes principales qui entravent l'essor de l'industrie du pétrole ; considérant que des centaines de milliers de francs et quelquefois même des millions ont été dépensés sans aucun profit, et cela à cause du refus opiniâtre des industriels de confier la direction de leurs travaux à des personnes compétentes ;
« Considérant que l'absence totale d'études, le défaut « de classement des terrains traversés, la négligence « apportée à enregistrer les moindres traces de pétrole « rencontrées aux divers horizons, l'ignorance des mé« thodes propres à combattre l'envahissement de l'eau, « que toutes ces circonstances ont compromis déjà cer« taines régions, comme Recea et Poïana, ainsi que le " deuxième horizon de Campina, et menacent d'atteindre
- la prospérité d'un grand nombre de districts produc« tifs du pays, etc. » ; suivent certaines prescriptions
relatives aux diplômes nécessaires pour être engagé