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NOTE SUR LÉ DISTRICT CUPRIFÈRE DE WALLAROO

NOTE SUR LE

DISTRICT CUPRIFÈRE DE WALLAROO (AUSTRALIE DU SUD) Par M. L. GASCÙEL, Ingénieur civil des Mines.

Introduction. — Il existe, dans l'Australie du Sud, à 200 kilomètres environ au Nord-Ouest d'Adélaïde, sur la côte Est du golfe de Spencer (voir les cartes fig. 1 et 2, Pl. XVII), un district cuprifère connu et exploité depuis 1861, dont la production annuelle dépasse 6.000 tonnes de métal : le district de Wallaroo. 11 comprend deux centres d'extraction, correspondant à deux gisements distincts : Wallaroo et Moonta, éloignés l'un de l'autre d'une quinzaine de kilomètres. L'année dernière, au cours d'un voyage, j'ai vu le gisement de Moonta que je vais décrire. Je dirai seulement quelques mots de celui de Wallaroo, car il ne m'a pas été possible de le visiter à cause des accidents graves dont il venait d'être le théâtre. MOONTA. Aspect du pays. — Climat. — Le pays est monotone. Ce sont de larges ondulations de terrain, d'une désespérante uniformité et d'un très faible relief : la hauteur moyenne au-dessus du niveau de la mer atteint à peine 20 mètres. Pas de cours d'eau ; une végétation souf-

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freteuse et rabougrie. Autrefois, la forêt ou les taillis d'Eucalyptus, le « bush » australien, couvraient tout. Ils ont disparu il y a beau temps, brûlés dans les foyers domestiques ou sous les chaudières des mines. A leur place, il ne pousse que de maigres buissons. Cependant les pluies d'hiver sont assez abondantes et assez régulières; la culture des céréales s'étend de plus en plus dans la région. Au total, le climat est sec et chaud, parfaitement sain. Les vents sont, fréquents, très variables, souvent forts. Sous-sol. — Le sous-sol est constitué par un porphyre pétrosiliceux de couleur grise, fort dur, renfermant de nombreux cristaux d'orthose très apparents, parfois assez gros, qui donnent aux cassures fraîches de la roche une teinte rougeâtre nette. Ce porphyre est sillonné de nombreux plans de rupture dont beaucoup sont parallèles, de sorte que les blocs extraits des travaux de mine sont en général aplatis et semblables à de gros pavés. Quelquefois ils sont si plats qu'ils paraissent provenir d'une roche schisteuse. Les surfaces de 'séparation sont presque toujours revêtues d'un enduit vert plus ou moins foncé de matières amphiboliques, onctueuses, luisantes ou en petites écailles micacées. Aussi, au premier abord, dans bien des cas, croit-on avoir affaire à une roche basique. Le porphyre n'affleure pas ; il est partout recouvert d un manteau de calcaires récents d'une épaisseur de 2 ou 3 mètres. Ces calcaires, de couleur jaune clair, pétris de coquillages mal conservés, tiennent jusqu'à 15 p. 100 de silice. Ils sont divisés en bancs de faible puissance par de minces lits pulvérulents. Sous l'action des agents extérieurs, ils se décomposent en un assemblage de galets sphériques de toutes grosseurs, jusqu'à 7 et 8 centimètres de diamètre. On peut voir en