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place, dans les petites carrières du pays, tous les degrés, de cette transformation. Là où elle est complète, ou déjà avancée, le porphyre sous-jacent a été attaqué et se trouve décomposé sur une certaine hauteur en une argile rouge, épaisse et tenace, au milieu de laquelle se rencontrent des blocs plus ou moins inaltérés. Ces blocs deviennent plus nombreux et plus gros à mesure que l'on s'enfonce ; ils finissent par occuper toute la place, et on arrive ainsi, vers 6 à 7 mètres de profondeur, à la roche intacte. Aux endroits où les calcaires n'ont pas subi d'altération, il n'y a pas ou presque pas d'argile rouge, et le porphyre se présente immédiatement au-dessous d'eux, à 3 mètres au maximum de la surface. Les bancs calcaires sont généralement recouverts de quelques centimètres de terre sablonneuse brune qui constitue la couche végétale. Pilons. — Le cuivre se trouve à l'état de chalcopyrite r et accessoirement de bornite, dans des filons quartzeux recoupant le porphyre, mais ne pénétrant pas dans les calcaires, sans affleurements visibles par conséquent. La présence de ces filons n'aurait pas été soupçonnée sans doute, au moins de longtemps, sans un animal fouisseur, le « wombat » , qui creuse ses terriers sous les calcaires. Un prospecteur remarqua un jour qu'il y avait des morceaux de minerai vert dans les terres entassées à l'orifice de ces galeries : il fit des recherches, qui furent tout de suite fructueuses, et aussitôt la contrée, jusqu'alors déserte, se trouva envahie, les puits et les tranchées se multiplièrent de tous côtés. Pendant les dix premières années on exécuta des travaux superficiels considérables, que les minerais riches découverts dans l'argile rouge payèrent dans bien des cas très largement. Puis, comme il arrive toujours, ces minerais

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exceptionnels une fois enlevés, les recherches cessèrent et il ne subsista que quelques exploitations en profondeur, aujourd'hui au nombre de trois seulement. Les minerais riches que l'on rencontrait dans l'argile rouge étaient : du sulfure noir et du sous-oxyde rouge en petites quantités, quelquefois, mais très rarement, des carbonates, et principalement de l'atacamite. Ce composé, peu fréquent dans les gisements cuivreux, suppose des conditions tout à fait spéciales d'oxydation des zones supérieures des filons. Au-dessous de l'argile rouge, les tètes des filons étaient presque toujours très pauvres, quelquefois tout à fait stériles, sans même de taches cuivreuses. Ce n'est que vers 10 ou 12 mètres de profondeur, comptés suivant la pente, que le minerai réapparaissait : des oxydes d'abord, avec du cuivre natif, puis les sulfures noir et bleu, et enfin, vers 30 mètres, la chalcopyrite, accompagnée ou non de bornite. Les filons sont puissants : en moyenne ils mesurent bien 2 mètres. Dans certains d'entre eux il y eut des abatages de 8 et 10 mètres sur des longueurs notables. Us sont nombreux et tous parallèles. Leur direction générale est Sud-Ouest — Nord-Est, mais elle se rapproche du méridien dans la partie Sud du district — 35° à 40° Est, — et s'en éloigne dans la partie Nord — 65" à 70° Est, — de sorte qu'elle dessine une courbe concave vers l'Est. La plongée est remarquablement régulière : elle se fait vers le Nord-Ouest sous un angle d'environ 60°. Ces filons n'occupent qu'une faible superficie, à peine un millier d'hectares, et les 5 à 6 réellement importants s»M concentrés dans un carré de 1.500 mètres de côté. Us donnent du minerai de basse teneur, aux environs de

• )5 p. 100 de cuivre, quoiqu'on y ait trouvé, et qu'on y

trouve encore, des amas riches. Pour avoir une grande