Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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asphyxiantes, avait dû être évacuée, tandis que l'eau montait rapidement. C'est par suite de ces circonstances que je n'ai pu visiter les travaux. Lors de mon départ, on avait réussi à isoler le quartier en feu et on commençait à gagner un peu sur les eaux; l'extraction avait repris dans les quartiers restés accessibles et on travaillait avec la plus grande diligence à l'approfondissement d'un puits ancien pour remplacer le puits principal, hors d'usage pour longtemps sans doute, et ouvrir en même temps de nouveaux quartiers. Le gisement de Wallaroo est tout entier entre les mains de la « Wallaroo and Moonta Mining and Smelting Company » d'Adélaïde. 11 en a été extrait l'année dernière 103.600 tonnes de minerai, qui ont donné d'abord 29.790 tonnes de bon à fondre — à une teneur bien moindre qu'à Moonta — et finalement 3.205 tonnes de cuivre pur. C'est un rendement effectif de 3,09 p. 100, correspondant à une teneur initiale de 4,5 p. 100 de cuivre. Les eaux souterraines sont salées à Wallaroo comme à Moonta. Usine de Wallaroo. — Les minerais des deux gisements sont fondus dans une grande usine, située sur le bord de la mer, à 5 kilomètres environ à l'Ouest de la mine de Wallaroo, appartenant elle aussi à la Société d'Adélaïde. Le grillage des minerais s'y fait dans des fours rotatifs; les fusions, dans des fours à réverbère. La teneur des matières premières est de 11 à 12 p. 100. La première matte, appelée « regulus », est à 50 p. 100 ; on passeensuite à la matte blanche, dite « régule », qui tient 80 p. 100, puis au cuivre noir à 95-97 p. 100, et enfin au cuivre pur, par le « poling ». Dans la- fabrication de la matte blanche, on emploie la méthode des « bottoms » de manière à obtenir cette matte aussi parfaitement pure que possible. Ces « bottoms » , ainsi que tout métal manqué, sont fondus dans

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des fours à réverbère spéciaux et coulés en plaques que l'on soumet à un raffinage électrique. S'il faut en croire les comptes rendus publiés par la Société, le prix de revient du traitement à l'usine de Wallaroo est remarquablement bas : 41 à 42 francs la tonne de concentrés, environ 12 francs la tonne de minerai brut. Ce chiffre parait d'autant plus faible que la méthode suivie est assez compliquée, en dépit de la pureté du minerai, et nécessite une grande consommation de combustible, qu'il faut faire venir des houillères de la Nouvelle-Galles du Sud. Il est probable qu'une part des frais de fusion est portée dans les bilans pour une raison inconnue, au chapitre Mines, car celui-ci accuse un prix de revient de 30 francs par tonne de minerai, ce qui est certainement trop. Quoi qu'il en soit, le coût total de la tonne de cuivre fin est élevé ; il a atteint l'année dernière £ 54, 10 sh. ou 1 .373rr ,30. Mais le cuivre de Wallaroo est renommé et recherché pour sa pureté ; il jouit d'une cote spéciale ; il s'est vendu en 1903 en moyenne £60, 50 sh., ou 1.518 fr ,25. Le bénéfice est donc ressorti à 144 fr ,95 par tonne de métal, ou 4 fr ,39 par tonne de minerai brut. Traitement des résidus par la voie humide. — Il ne m'a pas été possible d'avoir des détails sur le traitement par la voie humide des résidus de la concentration des minerais. J'ai pu seulement constater que les sables sont lessivés avec de l'eau de mer et les fines avec de l'eau des mines additionnée d'acide sulfurique. La précipitation est obtenue, comme toujours, au moyen de vieux débris de fer. Les installations pour la lixiviation de sables sont très complètes et ont été très bien étudiées. Il y a, sur la concession de Moonta, environ deux millions de tonnes de «es sables répartis en cinq énormes tas réguliers. Deux de ces tas sont en traitement pendant que les trois autres