Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 7)

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COMMISSION DU GRISOU

qui agit sur elle au moyen d'un levier de renvoi. Cette membrane est logée dans une boîte circulaire en saillie sur le masque (fig. 3), au-dessous des yeux et en face de la bouche; elle est, du côté de l'extérieur, en contact avec l'atmosphère par un orifice ; du côté de l'intérieur, en contact avec l'intérieur du casque, de sorte que si, à la suite d'une inspiration profonde de l'homme ou d'inspirations répétées, un abaissement se produit dans le masque au-dessous de la pression qui y règne d'ordinaire, la membrane maintenue normalement par un ressort convenablement réglé se meut de l'extérieur à l'intérieur et détermine un afflux d'air par l'ouverture de la soupape. Une tige munie d'un bouton faisant saillie à l'extérieur permet au porteur d'agir lui-même en cas de besoin sur la membrane et, par conséquent, sur la soupape. Sifflet d'alarme. — L'ancien appareil était muni d'une sonnerie d'alarme qui entrait en fonction par l'établissement d'un contactait moment où la pression avait atteint une certaine valeur. Ce dispositif avait l'inconvénient d'exiger l'emploi d'une pile sèche pour actionner la sonnerie, et d'exposer le sauveteur aux incertitudes de fonctionnement que comportent ces appareils. Dans son nouvel appareil, M. le lieutenant Vanginot a très judicieusement remplacé cet ancien dispositif par un autre, dans lequel il utilise la déformation produite dans un tube manométrique Bourdon par la diminution de la pression dans les bouteilles, pour produire l'ouverture d'une soupape qui donne, lorsque la pression est descendue à une valeur réglable à volonté, par exemple 20 ou 30 kilogrammes, issue à un filet d'air qui actionne un sifflet placé près de l'oreille du sauveteur. Le sifflet peut fonctionner pendant deux minutes, temps suffisant pour permettre au sauveteur de se retirer; il est facile, d'ailleurs, de l'allonger en modifiant le réglage.

RAPPORT

SUR L'APPAREIL

VANGINOT

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Masque respiratoire. — Le masque respiratoire (fig. 3) est constitué par un casque de pompier prolongé à l'avant vers le bas, de manière à pouvoir embrasser complètement toute la figure. Dans l'appareil type ancien, on avait rendu mobile, au moyen d'une articulation, la partie arrière du casque, de manière à permettre l'introduction de la figure dans la partie qui constitue le masque ; la partie mobile et la partie fixe du casque étaient reliées par des courroies. Dans le nouveau type, on a, pour alléger le casque, remplacé la partie articulée par une partie en cuir (fig. 1 et 2) reliée par des courroies à la partie avant. On est arrivé ainsi à réduire à 1.800 grammes le poids du casque, qui était auparavant de 2 kilogrammes ; mais le poids du casque est moins bien réparti qu'il ne l'était sur toute la surface de la tête, les courroies doivent être assez serrées, et le poids du masque, étant tout entier à l'avant, entraine la figure vers le bas ; le casque, tout en étant plus léger, paraît plus lourd. Le remède est d'ailleurs facile : il n'y a qu'à revenir à l'ancienne disposition du casque (fig. 3). La partie qui constitue le masque respiratoire proprement dit est formée de feuilles de laiton soudées entre elles pour assurer l'étanchéité. Elle est bombée, pour permettre d'y loger aisément la figure. Dans l'ancien appareil, on avait ménagé à l'avant une large fenêtre fermée par une feuille de mica protégée par un grillage. Dans le nouvel appareil, pour faciliter les réparations de la fenêtre en mica, assurer mieux l'étanchéité sur son pourtour, et surtout pour diminuer la chaleur rayonnante qu'elle admettait sur la figure du sauveteur, on l'a remplacée par deux yeux de 55 millimètres de diamètre, assez larges pour permettre la vue dans toutes les directions, en mica également, mais non protégés, qui sont fixés sur une monture à vis, comme les oculaires d'une lorgnette, et présentent, par conséquent, les plus grandes facilités pour les réparations.