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NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS POUR LES MINES ET LA METALLURGIE

Saint-Étienne, faite par comparaison avec ce que nous avions pu voir des établissements analogues à l'étranger, les uns examinés avec assez de détail, d'autres parcourus rapidement, selon les circonstances et comme il se peut faire dans un voyage de courte durée. Sur l'invitation de M. le Ministre des Travaux publics, nous extrayons de ce rapport quelques renseignements relatifs à l'organisation des écoles étrangères. Ils ont été remis au courant des modifications survenues depuis 1902 dans ces établissements ; mais on vient de voir pourquoi ils ne sauraient avoir aucune prétention à être complets. Nous avons dû d'ailleurs nous abstenir systématiquement de toute appréciation et de toute comparaison soit des Écoles étrangères entre elles, soit de celles-ci avec les Écoles françaises. Il reste que nous essayons de montrer, sans discussion et par le simple énoncé des faits, comment dans chaque cas ont été résolues les principales questions que soulève l'organisation de l'enseignement supérieur minier et métallurgique. Nous ne parlerons que des Écoles visitées en 1902, .savoir : En Belgique, l'École spéciale des Manufactures et des Mines de Liège, et l'École des Mines et Faculté Polytechnique de la Province du Hainaut (Mons). En Prusse, les Bergakademien de Berlin et de Clausthal et la section des Mines et Métallurgie de la Hochschule d'Aixla-Chapelle. En Saxe, la Bergakademie de Freiberg. En Autriche-Hongrie, les Écoles supérieures minières de Pribram et de Selmeczbanya (Schemnitz). L'École supérieure de Leoben n'a pas été visitée. Son organisation, d'ailleurs, ne diffère pas de celle de l'École de Pribram. On remarquera, d'une part, que la plupart de ces Écoles, tout en ayant pour but, comme celle de SaintÉtienne, de former des ingénieurs pour l'industrie privée,, instruisent aussi les ingénieurs du service de l'État. Nous n'avons indiqué que sommairement ce qui se rap-

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porte à cette branche de l'enseignement, sans lien direct avec notre enquête. D'autre part, les Écoles d'ingénieurs, seules en question ici, ne sont pas tout dans l'enseignement minier. De même que nous avons en France deux Écoles de maîtresmineurs, celles d'Alais et de Douai, il y a en Allemagne 15, en Autriche 6 Bergschulen, où l'on forme des maîtres-mineurs (Steiger) et géomètres (Markscheider).' Ces derniers, qui jouent un grand rôle dans l'organisation des exploitations allemandes et sont le plus souvent les véritables ingénieurs des travaux du fond, reçoivent parfois l'instruction dans les Bergakademien, comme à Freiberg. Leurs études ne figureront qu'à ce titre dans ce qui va suivre, car la durée de notre mission ne nous a pas permis d'étudier l'organisation des Bergschulen et écoles similaires. Les renseignements qui nous ont permis de mettre ces notes au courant des dernières modifications nous ont été fournis très obligeamment par les directeurs et professeurs des diverses écoles. Nous tenons à les en remercier ici et à exprimer tout particulièrement notre reconnaissance à MM. Dechamps, professeur à l'École de Liège, Macquet, directeur de l'École de Mons, et Fodor, professeur et actuellement recteur à l'École de Selmeczbanya, qui se sont montrés à notre égard d'une inépuisable complaisance.

I ORGANISATION

GÉNÉRALE.

HISTORIQUE SOMMAIRE.

Quatre Écoles, celles de Berlin, Clausthal, Freiberg et Pribram, sont uniquement Écoles de mines et métallurgie, comme les Écoles françaises. Trois autres, tout en étant surtout Écoles des mines, forment aussi des ingé-