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NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

seurs ordinaires (titulaires), a pour mission de maintenir l'ordre, les bonnes mœurs et l'honorabilité parmi les étudiants. Clausthal. — L'Académie Royale des Mines de Clausthal forme encore uniquement des ingénieurs pour les mines et la métallurgie, et principalement des ingénieurs civils. Toutefois les ingénieurs de l'État peuvent y faire une partie de leurs études, qui leur est comptée au maximum pour deux ans sur leurs trois années obligatoires d'études universitaires. L'École de Clausthal est fort ancienne. Le Lj'ceum Clausthaliense, fondé au xvi e siècle, école latine peu technique sans doute, mais comportant des cours de mathématiques et mécanique, était déjà plus spécialement destiné à l'instruction des agents mineurs et métallurgistes de l'État. Dès 1725, le recteur de ce lycée réclamait l'institution d'une École spéciale technique pour les mineurs et métallurgistes. Mais ce ne fut qu'en 1775 que l'enseignement technique, tout en restant subordonné au Lyceum, acquit son individualité par la création d'une année d'études minières et métallurgiques à l'usage des aspirants ingénieurs de l'État (Bergbaubeflissene). La séparation d'avec le Lyceum, l'installation dans un bâtiment spécial et la véritable organisation d'une École des mines (Bergschule) indépendante datent de 1811, l'institution du cours d'exploitation des mines de 1819, celle du cours de métallurgie de 1829. De 1821 à 1844, l'école fut réunie à une École forestière, comme l'est encore celle de Selmeczbanya. Elle existe donc sous sa forme actuelle depuis 1844. Le nom de Bergakademie lui fut attribué en 1864, celui de Bergschule restant depuis lors réservé en Allemagne aux Écoles de maîtres-mineurs (dont une existe à Clausthal même depuis 1859). Comme l'École de Berlin, celle de Clausthal dépend

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uniquement de l'État Prussien et est placée sous l'autorité d'un directeur nommé par l'État. Aix-la-Chapelle. — L' Ecole Technique Supérieure Royale d' Aix-la-Chapelle (Technische Hochschule) n'est pas, comme les deux précédentes, une École spéciale des mines. C'est un « Polytechnicum » d'organisation récente, créé sur le même modèle que les huit autres Hochschulen allemandes et qui n'en diffère que par l'existence d'une section minière et métallurgique. C'est une véritable Université technique, comprenant cinq sections : architecture, — constructions civiles, —■ machines, — mines, métallurgie, chimie et électrochimie, — sciences pures (mathématiques, sciences naturelles). La dernière section est relativement peu importante. Les cours, très nombreux et divisés à l'extrême, ne sont jamais suivis en totalité par les étudiants, qui restent absolument libres de choisir, dans cet enseignement très complet, ce qui leur paraît utile ou intéressant. Les diplômes ne sont que l'accessoire et la plupart des étudiants ne les recherchent pas. L'École diffère par là non seulement des Écoles spéciales françaises ou des « Polytechnicum » de Liège ou de Mons, mais même en fait des Académies autrichiennes où les élèves, également libres en principe, recherchent tous le diplôme et suivent tous les mêmes cycles d'études. L'École Polytechnique d'Aix a été créée en principe, en 1859, sur l'initiative de la Compagnie d'AssurancesIncendie d'Aix et Munich, qui offrit à cette époque une première somme de 15.000 marks et une contribution annuelle de 10.000 thalers pour fonder dans la région rhénane un établissement d'instruction technique supérieure. Aidé d'autres subventions particulières et de celle de la Ville d'Aix, l'Etat entreprit en 1865 la construction d'un vaste bâtiment, et l'Ecole Polytechnique s'y