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NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

françaises et belges, et qui, bien que facultatives, restent en somme dominantes à Clausthal et même à Berlin, sont donc à peu près supprimées à Aix. Il n'y a plus, à proprement parler, de spécialisation des études. On peut dire, dans un certain sens, qu'elle est poussée à l'extrême, puisqu'il y a presque autant de spécialités que d'étudiants, et dans un autre sens qu'elle est moindre qu'ailleurs, puisque toute facilité est donnée aux élèves d'acquérir l'instruction la plus large et la moins spécialisée. Freiberg. — Le principe est toujours le même, mais les cycles recommandés, conduisant aux diplômes, sont suivis en fait par la moitié environ des étudiants. Ils donnent bien l'idée des études effectivement suivies par les élèves réguliers. Ces cycles sont au nombre de quatre, correspondant aux diplômes d'ingénieur des mines, d'ingénieur métallurgiste, d'ingénieur sidérurgiste et de géomètre. Les études des trois premiers durent quatre ans, celles du dernier trois ans. Le stage pratique antérieur aux études n'est pas obligatoire pour tous les élèves, mais vivement recommandé à tous. Il est rendu possible à l'Académie même, comme à Clausthal, par l'institution de deux cycles préparatoires, l'un pour les mines, l'autre pour la métallurgie. La durée du premier est de trois mois (Pâques à fin juillet), et les candidats aux diplômes de mineur et de géomètre sont tenus soit d'y avoir pris part, soit d'avoir accompli ailleurs, avant les deux premières années d'études, trois mois de travail effectif à la mine. Le stage est d'ailleurs moins exclusivement consacré à la pratique que ne l'est celui de Clausthal. On laisse aux étudiants le temps de suivre des cours de mathématiques et des exercices de dessin graphique, en un mot de commencer leurs études préparatoires de première année. Pour les métallurgistes, le temps de pratique institué à l'École est d'un genre très

POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE

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différent et ne se distingue pas beaucoup de ce qui se fait en France. Il ne dure que deux semaines et, bien que qualifié de préparatoire, n'est suivi qu'après un semestre de cours de métallurgie au moins (fin du semestre d'hiver). Il s'agit donc simplement d'un stage de quinze jours effectué pendant les études techniques, et qui n'a plus, comme le stage des mines, le caractère d'un apprentissage antérieur aux études. Mais mineurs, géomètres, métallurgistes ou sidérurgistes sont tenus de plus, s'ils aspirent aux diplômes, d'avoir accompli au total six mois de travail à la mine ou à l'usine. Le temps de pratique de trois mois ou de quinze jours organisé à l'École est compté dans ces six mois. Le reste s'effectue pendant les grandes vacances et remplace par suite les stages et voyages des élèves de nos Écoles. Mais on n'y compte que pour un mois au plus les simples visites d'installations et de travaux. Tout le reste, c'est-à-dire cinq mois, doit être occupé par la 'participation effective aux travaux de la mine ou de l'usine. Une telle organisation, qui peut présenter de grands avantages, n'est possible évidemment que dans un pays où l'État est lui-même exploitant. Elle est irréalisable en France et en Belgique, où il ne serait pas possible d'exiger des élèves (bien qu'on puisse le leur recommander) un stage pratique dont l'accomplissement ne pourrait être surveillé, ne peut être imposé aux exploitants et ne tarderait pas à se réduire à la délivrance de certificats plus ou moins fictifs. Mais il est à remarquer que, si nos visites, stages et voyages remplacent dans la mesure du possible, et avec certains avantages compensant les inconvénients, les stages de pratique réelle effectués à Freiberg pendant la durée des études, il n'y a en France et en Belgique que peu d'écoles où il existe rien qui soit à mettre en parallèle avec le stage préalable des Ecoles allemandes. L'idée est cependant intéressante et juste. On s'intéresse beaucoup plus à un cours et on le comprend beaucoup