Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)

38

NOTES

SUR LES ÉCOLES

D'iNGÉNIEURS

mieux lorsqu'on a déjà acquis de visu quelques notions au ■moins sur l'aspect général et sur l'ordre de grandeur des choses. En sorte que, lorsqu'il est possible, le mieux est de procéder ainsi : voir d'abord, suivre le cours ensuite, puis revoir, cette fois en détail et en connaissance de cause. Ce principe n'est pas moins applicable aux sciences physiques et naturelles qu'aux études techniques. A Liège et à Saint-Étienne, il est mis en pratique avec grand profit par l'institution des visites hebdomadaires de mines et d'usines pendant toute la durée des cours d'exploitation et de métallurgie. Les programmes d'études sont différents, dès la première année, pour les diverses spécialités, sauf pour les métallurgistes et sidérurgistes. La première année est, pour les mineurs, uniquement scientifique et préparatoire. Pour les autres spécialités, elle comporte déjà un cours général d'exploitation des mines, destiné à donner aux métallurgistes une idée suffisante de la mine. La seconde année des ingénieurs est encore surtout scientifique, et pour toutes les spécialités les études techniques sont à peu près entièrement condensées dans les deux dernières années. On a jugé inutile ici que les mineurs suivissent intégralement, comme à Berlin, les cours de métallurgie (ou inversement). Mais, d'autre part, on a voulu qu'ils eussent au moins des notions générales de métallurgie (ou de mines, pour les métallurgistes). Cette spécialisation, plus complète que celle de Berlin, mais inoins accentuée que celle qui était pratiquée jusqu'à ces dernières années dans les Écoles austro-hongroises, a été réalisée de deux façons. Sur certains sujets (exploitation des mines, géodésie et topographie\ on a divisé le cours en. deux parties: l'une générale, suivie par les élèves de toutes les sections ; l'autre spéciale, où sont développés les détails techniques jugés inutiles pour les élèves étrangers àla section, qui sont dispensés de la suivre. Sur d'autres

POUR

LES MINES ET LA

MÉTALLURGIE

39

points (métallurgie du fer, par exemple), on a institué un cours général, suivi par les métallurgistes et sidérurgistes, un cours spécial (installations des usines à fer) destiné aux seuls sidérurgistes, et en même temps un cours sommaire (Abriss der Eisenhuttenkunde) destiné aux mineurs. L'un et l'autre procédé sont rationnels, mais le second exige évidemment un personnel enseignant plus nombreux ou plus chargé. C'est ce système de cours sommaires qui a été adopté dans les Écoles austro-hongroises lors de leur récente réorganisation. Les géomètres ne suivent aucun enseignement métallurgique. Quant à la spécialisation en métallurgistes et sidérurgistes, qui à Berlin et Clausthal ne porte pas sur les •cours, elle ne commence à Freiberg qu'en troisième année, mais correspond à de notables différences même dans les cours, les métallurgistes étant surtout plus poussés du côté de la chimie et do l'électrométallurgie que les sidérurgistes. Rappelons que les programmes des quatre spécialités ne sont suivis que par la moitié environ des élèves. Les autres se contentent d'un certificat délivré sur leur demande, lors de leur départ et sans examen, indiquant les cours et exercices suivis et portant les observations des professeurs. Pribram. — En principe, les élèves de Pribram sont libres, comme ceux des écoles allemandes, de choisir les cours qui leur conviennent et de passer ou non les examens de diplôme. En fait, ils n'usent de cette liberté que pour répartir sur un nombre plus ou moins grand d'années les programmes correspondant aux examens ou pour se dispenser de quelques cours non exigés pour les diplômes. Car tous poursuivent les diplômes, sans lesquels, en Autriche, ils ne trouveraient pas ensuite à se placer. Les mêmes principes, grâce aux mœurs différentes de l'indus-