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NOTES SUR LES ECOLES D'iNGÉNIEURS

trie, conduisent ainsi en Allemagne et en Autriche a deux types d'Ecoles en apparence presque identiques si l'on en juge par les programmes, mais en réalité très différents. L'École de Pribram se rapproche beaucoup plus que les Écoles allemandes de nos institutions françaises. Les élèves y sont plus libres que chez nous, mais la nécessité d'obtenir les diplômes les contraint de suivre les cycles recommandés, qui sont ainsi, non en droit mais en fait, obligatoires. Un assez grand nombre d'élèves, il est vrai, ne parviennent pas au diplôme. Cela ne tient plus ici à ce qu'ils ne le recherchent pas, mais à ce que l'on est fort sévère aux examens et que beaucoup de candidats y sont ajournés ou refusés. Une autre restriction du principe de liberté, qui se rapproche un peu de notre système d'examens de passage annuels, consiste en ceci que non seulement pour viser au diplôme, mais même pour passer les examens spéciaux à tel ou tel cours technique et donnant droit à un certificat partiel, les élèves sont tenus d'avoir subi avec succès, à la fin des études préparatoires, un ensemble d'épreuves (erste Staatsprufung). On ne laisse donc passer dans les cours techniques que les élèves qui ont satisfait à des examens de passage à la fin des cours préparatoires (ou théoriquement ceux qui ne viseraient à aucun diplôme ni certificat, mais il n'y en a point). Jusqu'en 1904, date de la dernière réorganisation et du changement de nom de l'ancienne Académie, celle-ci était divisée en deux Écoles occupant des locaux différents. L'une dite Ecole générale, où les études, seulement préparatoires ou techniques d'ordre général, duraient deux ans, sans spécialisation la première année, et la seconde année avec un commencement de spécialisation en deux sections, mineurs et métallurgistes. A la suite de ces études, que les élèves étaient libres de répartir sur plus de deux années, ils subissaient l'examen de passage, pour

POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE

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entrer alors à l'école spéciale (Fachschule), où les études techniques duraient un an seulement. L'École spéciale comprenait deux sections, mines et métallurgie, ayant très peu de cours communs, le programme de mines ne comprenant pas du tout de métallurgie, ni celui de métallurgie du tout d'exploitation ou de géologie. Ces programmes restreints, évidemment exigés par la courte durée des études, réalisaient ainsi une spécialisation excessive, bien différente de celle de Freiberg, par exemple. Toutefois les inconvénients de cet excès de spécialisation étaient tempérés par le système des années complémentaires que nous avons vu appliqué en Belgique. Les élèves pouvaient, en passant deux ans à l'École spéciale, obtenir successivement les deux diplômes d'ingénieur des Mines et d'ingénieur métallurgiste. La durée normale des études était donc de trois ans pour un seul diplôme très étroitement spécialisé, de quatre ans pour les deux diplômes. Depuis 1904, la division en deux Écoles a disparu, ce qui paraît être surtout une question de mots, car l'examen à la suite des deux premières années reste obligatoire. Mais surtout le nombre des cours a été augmenté et la durée des études spéciales portée à deux ans pour un diplôme, à trois ans pour les deux diplômes. Le système n'est cependant plus tout à fait celui des années complémentaires, car les programmes de cours n'étant pas exactement les mêmes selon que l'élève poursuit un seul diplôme ou les deux, celui-ci doit se décider, dès la troisième année, à l'une ou l'autre de ces solutions. On peut dire plus exactement qu'il y a maintenant trois sections: celle des mineurs et celle des métallurgistes, qui font quatre ans d'études au minimum, et celle des mineurs métallurgistes, qui en font cinq. Les deux premières années, surtout préparatoires, sont à peu près identiques pour les mineurs et les métallurgistes. A partir de la troisième année, la séparation