Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
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NOTES SUR LES ÉCOLES D INGÉNIEURS
POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE
taires et plus à l'École générale. Beaucoup aussi, entrés à l'École spéciale, n'arrivent pas du premier coup au diplôme. La sévérité aux examens est extrême, bien supérieure même à ce qu'elle est à Liège. On compense ici effectivement, par une grande exigence aux examens, la largeur des conditions d'admission.
Il est à remarquer qu'ici, comme dans d'autres écoles, notamment à Pribram, les examens de diplôme se passent devant une commission spéciale comprenant non seulement les professeurs, mais un certain nombre de personnes étrangères à l'École, ingénieurs de l'État ou industriels.
Selmeczbanya. — Malgré la plus grande ressemblance de l'École de Selmeczbanya avec les Ecoles françaises, les élèves y sont admis sans concours ni examen, comme dans les Écoles allemandes et autrichiennes. Les élèves ordinaires doivent avoir accompli le cj^cle d'études d'un lycée ou être sortis avec un certificat de l'École Polytechnique ou d'une École minière. Ils sont tenus d'être présents à l'École à heures fixes et de suivre tous les cours du programme. Eux seuls peuvent obtenir des bourses ou des places dans les Administrations de l'État. Accessoirement on admet des élèves extraordinaires (auditeurs libres) qui ne sont astreints à aucune condition, mais ne jouissent d'aucun droit. Le nombre des élèves est, cette année, en grande augmentation sur celui des années précédentes. Jusqu'ici le maximum pour la section de mines et métallurgie avait été de 76. Il est, en 1904-1905, de 122, ainsi répartis :
IV
Première année.. Deuxième — . . Troisième —
Mineurs
Métallurgistes
Sidérurgistes
Totaux
2î 25 36
2 1 4
13 7 13
36 33 53
82
7
33
122
Le nombre d'élèves reçus aux examens semestriels atteint 85 p. 100 environ du total. Quant à la proportion de diplômés, il est impossible de la déduire du nombre total des diplômes, parce que beaucoup d'élèves prennent deux diplômes. successivement.
ÉTUDES.
Nombre et importance relative des cours et exercices. — Un premier point, d'importance secondaire mais réelle, est à remarquer pour la comparaison des études des Écoles étrangères avec celles des Écoles françaises. Sauf à Selmeczbanya, nulle part il n'existe, commedans certaines écoles françaises, ni examens périodiques interrompant les cours, ni voyages pris sur la durée de l'année scolaire. Dans les Écoles allemandes et autrichiennes, ces examens ne sont remplacés par rien. Dans les Écoles belges, on leur substitue des interrogations analogues à celles de l'École Polytechnique et qui n'interrompent pas les études. Les cours commencent partout du 1 er au 15 octobre et cessent au début de juillet dans les Écoles belges, à la fin de juillet dans les Écoles allemandes. Les congés de Noël, Pâques, etc., étant plus longs en Allemagne, la durée effective des cours, tous congés déduits, est en somme partout de trente semaines au minimum, trente-cinq au maximum. D'autre part, le nombre des heures de cours par jour n'est pas moindre que dans nos Ecoles, souvent bien supérieur. De là résulte, contrairement à ce que l'on s'imagine volontiers d'ordinaire, que l'enseignement oral ex cathedra est beaucoup plus développé dans les Écoles étrangères que dans les nôtres. Dans les trois dernières