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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE

sieurs États ; cette loi n'a pas encore eu l'occasion d'être appliquée, tout au moins en matière de mines. Manquant du temps qui eût été nécessaire pour poursuivre une enquête approfondie sur l'objet de mon étude dans chacune des sept colonies anglaises de l'Australasie, dont les lois minières et les lois ouvrières sont, actuellement du moins, assez notablement différentes d'une Colonie à l'autre, j'ai dû limiter mes enquêtes sur place à la Nouvelle-Zélande et aux quatre d'entre les États de la Confédération Australienne où l'industrie des mines présente la plus grande importance. La première d'entre ces Colonies offre un intérêt tout spécial pour l'étude des questions ouvrières, car c'est de toutes les contrées de l'Australasie, et je crois même du inonde entier, celle où la législation ouvrière est la plus complète et la plus développée dans le sens que réclame le parti ouvrier ; cette législation a d'ailleurs, pour une large part, servi de modèle aux différents États de l'Australie ; l'industrie minière présente, d'autre part, en Nouvelle-Zélande, une importance relative très suffisante pour que l'étude des effets d'une telle législation sur cette industrie spéciale soit pleine d'intérêt. En NouvelleGalles du Sud l'exploitation des mines tient une place relativement plus importante ; elle emploie, en particulier pour l'extraction de la houille, un très grand nombre d'ouvriers qui sont groupés en des centres miniers fort importants, ce qui permet des comparaisons particulièrement aisées entre les conditions dans lesquelles travaillent les mineurs de ces- bassins houillers et ceux de nos. bassins français. Dans les États de Queensland et de Victoria, les mines sont encore des facteurs importants de la prospérité industrielle ; mais la majorité des exploitations sont des exploitations d'or, plus différentes de nos exploitations françaises ou même européennes;

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j'y ai néanmoins recueilli nombre d'indications utiles. Enfin, en Australie Occidentale, l'exploitation des mines (mines qui sont aussi presque exclusivement des mines d'or) constitue la branche capitale de l'activité humaine, puisqu'elle occupe plus du dixième de la population de l'État, et que la valeur des produits qu'elle livre représente plus des neuf dixièmes de la valeur totale des exportations ; aussi les questions ouvrières, comme beaucoup d'autres questions, se réduisent-elles essentiellement, en Australie Occidentale, à ce qui concerne les raines ; l'étude des solutions qui ont été données à ces questions était donc d'un intérêt capital pour mon enquête. Pour ce qui est de la Tasmanie, où l'industrie minérale, jeune encore, est cependant en sérieuse voie d'accroissement, et de l'Australie du Sud, oii elle est au contraire peu développée jusqu'ici, j'ai dû me contenter de recueillir quelques textes et quelques documents statistiques. Dans chacun des États où j'ai séjourné, je me suis efforcé, après avoir réuni les textes des lois et règlements qui régissent la matière, de voir par moi-même et sur place les conditions dans lesquelles ils sont appliqués, et de compléter par de fréquents entretiens avec les directeurs de mines, les représentants des ouvriers, et les Inspecteurs du Gouvernement, les indications que je pouvais recueillir sur les effets de cette réglementation, tant au point de vue de la situation des ouvriers que des conditions économiques faites aux exploitations (*). J'ai (*) En livrant ce travail à l'impression, ce m'est un très agréable devoir que d'exprimer ici ma vive gratitude envers tous ceux qui ont bien voulu faciliter mes études sur place : M. Biard d'Aunet, consul général de France en Australie, qui a mis tant d'amabilité à user de sa haute influence pour m'assurer un fort bienveillant accueil auprès de toutes les autorités des différentes Colonies où j'ai circulé; les consuls et agents consulaires de France en Nouvelle-Zélande et en Australie, - auprès desquels j'ai trouvé un gracieux empressement; les fonctionnaires de tous ordres des ministères des mines et les inspecteurs du Gouvernement, qui ont fait preuve de la plus grande courtoisie et delà