Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
mètres de Brisbane, la capitale, laquelle est au bord d'une large rivière et suffisamment près de son embouchure pour que les bateaux charbonniers viennent y chercher leur chargement, apporté d'ailleurs par chemin de fer depuis les mines. De ces chiffres on peut rapprocher ceux des salaires dans les districts aurifères anciens, c'est-à-dire dans les districts du voisinage des côtes, aisément accessibles et habitables, tels queBallarat et Bendigo dans l'Etat de Victoria, Orange en Nouvelle-Galles du Sud, et Gympie dans le Queensland. Voici ces chiffres : DISTRICTS CATÉGORIES
Ballarat
—
AURIFÈRES
DE
D'OUVRIERS
Bendigo
francs francs I Mineurs 9,125*10,40 \ Conducteurs de perfo9,125 à 10,40 >,
10,40 »
0,25 à 7,50 ré o ' Manœuvres 2 ~? t Ouvriers des usines . .
10,40 0,25 à 7,50 8.125 4,15 à 0,25
10,40 8,30 7,50 10,40 8"l25
Orange
Gympie
franes 9,125
francs 10,40
10,40 10,40
12,50 12,50 10,40 à 11,50 8,30
»
7,50 10,00 7,50 9,375 »
.
12,50
„
8,30 à 9,375 6,25 à 7,50
Je donnerai enfin, pour compléter ces renseignements, le tableau des salaires qui étaient pratiqués dans un certain nombre d'entre les districts miniers les plus reculés des divers États de l'Australie, lorsque je les ai visités. Ces districts sont : celui des mines de cuivre et des mines d'or de Cobar (N. G. S.), situé à quelque 600 kilomètres à l'Ouest de la côte orientale de l'Australie, en pleine solitude, et où l'on devait, au moment de mon séjour, faire venir par chemin de fer, d'une distance de quelque 200 kilomètres etau prix de 1 fr. 40 le mètrecube(*), toute (*) Les chemins de fer qui appartiennent à l'Etat, avaient consenti, pour ce transport, des prix très réduits, inférieurs aux frais qu'ils entraînent.
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l'eau nécessaire non seulement aux besoins domestiques, mais encore aux usages industriels ; — celui de la grande mine d'or de Mount-Morgan dans le Queensland, qui est beaucoup moins loin de la côte, niais qui, au Nord du tropique du Capricorne, se trouve déjà dans la région torride, et où l'eau, tout aussi rare qu'à Cobar, était également amenée par chemin de fer au cours de l'hiver austral pendant lequel je m'y trouvais ; — celui des très célèbres mines de plomb argentifère de Broken-hill, situé en Nouvelle-Galles du Sud, niais si loin des côtes de cette Colonie que c'est par Adélaïde (A. S.) qu'on y accède, grâce à une ligne de chemin de fer de 500 kilomètres de longueur; c'est l'un des exemples les plus typiques d'un grand camp minier de 20 à 25.000 habitants développé en plein désert sur les affleurements d'un des plus beaux gîtes minéraux connus; — et enfin le récent et très florissant district de Kalgoorlie en Australie Occidental», autre remarquable conquête de l'industrie sur une nature inhospitalière, où s'élève aujourd'hui, là où il n'y avait rien il y a seulement quelque dix ans, une grande ville de 25.000 âmes, reliée à la côte par une ligne de chemin de fer de 600 kilomètres, et par une canalisation dans laquelle 8 relais de pompes refoulent 20.000 mètres cubes d'eau douce par jour, à la place de l'eau salée qu'on extrayait jusqu'ici des travaux souterrains pour alimenter les chaudières des nombreuses mines et usines de traitement, pour assurer le traitement des minerais, et pour la distiller en vue des usages domestiques.