Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
DISTRICTS
CATEGORIES
D OUVRIER 8
Cobar Nouvelle-Galles du Sud)
Mineurs travaillant à la
- Mmeui
d \ mair main ^'rf j Condu cteurs de perforatrices Boifleurs Receveurs Rouleurs Mécaniciens Ouvriers employés au traitement chimique d -s minerais Manœuvres dans les usines Manœuvres au dehors; Gamins
Mount-Morgan
MINIERS
DE
(Queensland)
Broken-hill (Nouvelle-Galles du Sud)
Kalgoorlie (Australie Occidentale)
francs
francs
francs
francs
variable, à l'enlreprise
11,25 à 12,50
11,25
14,55 17,25 à 17,90 10,05 14,55 13,125,
10,10 à 13,75
11,25 à 12,50
1 1 ,875
10,00
11,25 12,50 10,40 9,375
12,50 à 13,125
12,50
13,125
10,05
9,375
10,00
10,40
14,55
8,75 8,75
10,00 0,375 à 10,00
9,375 9,375 3,125 à 0,25
ia,«5 12,50 à 13,75 10,40
A consulter les tableaux qui précèdent, l'Européen, et en particulier le Français, ne peut qu'être très frappé du taux fort élevé des salaires des mineurs de l'Australasie, comparés à ceux fie nos ouvriers français. On sait en effet qu'un bon piqueur au charbon gagne de 6 à 7 francs par jour (il en est à peu près de même d'un bon mineur dans les rares mines métalliques de notre pays), — que les manœuvres employés au fond (rouleurs, remblayeurs, chargeurs, etc.) reçoivent de 3 fr. 50 à 4 francs ou 4 fr. 50, — qu'au jour les adultes sont généralement payés de 3 à 4 francs, sauf les ouvriers à compétence spéciale, — et qu'enfin les jeunes ouvriers gagnent de 2fr. 50 à 3 francs par jour. 8 III.
TRAVAIL
AUX PIÈCES.
Le travail aux pièces est réglé selon des modes très variables d'un district minier à l'autre, suivant la nature du gîte à exploiter et suivant des traditions plus ou moins anciennes.
CONDITION
DES
OUVRIERS
DES MINES EN
AUSTRALASIE
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La rémunération est toujours proportionnelle à l'effet produit. Le taux de proportionnalité ou prix unitaire est en principe invariable et absolument fixé, mais il est néanmoins susceptible de deux sortes de corrections : les unes sont applicables de même à toute époque et sont destinées à tenir compte de celles des particularités du gîte ou du travail, influant sur l'effet utile de l'ouvrier, qui sont accessibles à une mesure (épaisseur des délits stériles intercalés dans le charbon, par exemple ), ou qui sont tout au moins susceptibles d'être constatées avec certitude (présence de l'eau au chantier, par exemple) ; les autres changent d'une époque à l'autre, et suivent plus ou moins rigoureusement, en vertu du principe de l'échelle mobile, les variations des cours du minerai ou du minéral extrait ; ce principe s'applique d'ailleurs également aux salaires à la journée. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire remarquer, l'échelle mobile ne saurait intervenir dans l'industrie des mines d'or. Mines de houille. — Dans les mines de houille, le salaire est proportionnel à la quantité de charbon abattue. Cette quantité peut être mesurée par Je vide réalisé, d'autres fois elle est évaluée d'après le volume du charbon sorti, en comptant le nombre de bennes d'une capacité déterminée qu'il a permis de remplir (c'est là le système le plus fréquent en France) ; mais le plus souvent elle est exactement déterminée par la pesée de toutes les bennes sortant delà mine. Lorsque ces constatations portent sur le charbon produit, c'est tantôt sur le tout-venant chargé tel quel dans les bennes, tantôt seulement sur le gros ramassé à la fourche (c'est là un reste des anciennes coutumes consistant à laisser le menu au chantier, ou à le rejeter au dehors comme inutilisable), et plus fréquemment aujourd'hui sur le gros et sur le menu pesés séparément, de manière à donner lieu chacun Tome VIII, 1903.