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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE

vaillant aux pièces ressort à 8 sh. 8 d. 1/2 par poste, soit 10 fr. 90. Je répéterai ici, pour montrer combien les ouvriers des houillères se croient en droit de prétendre à des salaires élevés, que j'ai relevé, parmi les déclarations faites par les ouvriers au cours de la grève des charbonnages de Rhondda et Northern Extended (N. G. S.), dont j'ai longuement parlé ci-dessus, la suivante destinée à prouver combien les ouvriers avaient raison de s'insurger contre l'arbitrage : « Avec le taux de 1 sh. 9 d. (2 fr. 20) « par tonne abattue (fixé par la Cour d'arbitrage), c'est « tout au plus si nous pourrions nous faire des salaires « nets (poudre, outils, etc., et cotisations diverses dé« duites) de 8 sh. (10 fr.) par jour. » Il est bon de rappeler que les ouvriers avaient demandé à la Cour d'arbitrage de fixer un taux de 3 sh. 4 d. par tonne (4fr. 20), presque double de celui accordé, qui aurait donc correspondu, de leur aveu même, à des salaires journaliers nets de plus de 19 fr. 30 ! Ouvriers des mines métalliques. — En ce qui concerne les mines métalliques, les gains moyens restent, du moins pour les districts aisément accessibles, sensiblement plus bas que ceux que je viens de citer pour les houillères ; mais ils s'élèvent au contraire au-dessus de ceux-ci pour les camps miniers les plus reculés. C'est ce que j'ai déjà eu l'occasion de signaler pour les salaires des ouvriers à la journée, lesquels ouvriers sont d'ailleurs relativement plus nombreux que dans les houillères. A Waihi (N. Z.), les ouvriers mineurs à l'entreprise se feraient couramment 9 sh. (11 fr. 25) net par jour; c'est ce que confirme d'ailleurs la Cour d'arbitrage, qui, en rendant sa sentence dans le différend d'Hauraki, a déclaré que « l'examen des relevés fournis à la Cour par <( les différentes compagnies employant des entrepreneurs

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montre que, s'il y a eu des cas isolés oiiil n'a été gagné qu'un salaire inférieur au salaire minimum pratiqué dans la région (c'est-à-dire 8 sh., soit 10 fr. par jour), ces cas sont peu nombreux en comparaison de ceux où les entrepreneurs et leurs hommes ont gagné des salaires supérieurs aux salaires pratiqués actuellement ». A Cobar (N. G. S.), des renseignements provenant de la direction de la mine donnent 10 sh. 6 d. (13 fr. 125) comme salaire net couramment obtenu par les mineurs à l'entreprise, et l'un des membres de l'Union m'indiquait 10 sh. (12 fr. 50) comme limite de ce que peut gagner par jour un bon ouvrier. A Lucknow (N. G. S.), dans une région où l'exploitation de l'or, autrefois très active, est aujourd'hui déchue de son ancienne splendeur, les ouvriers à l'entreprise ne gagnent guère plus de 9 sh. (11 fr. 25) net par jour. A Mount-Morgan (Q.), au milieu d'une région sinon très reculée, du moins déjà quasi désertique et fort chaude, les salaires moyens nets d'une série d'équipes, prises au hasard sur les feuilles de paye du mois qui avait précédé ma visite, étaient ressortis aux chiffres suivants par jour : 11 sh. 7 d. (14 fr. 50), 12 sh. 6 d. (15 fr. 625), 13 sh. 10 d. (17 fr. 25), 11 sh. 8 d. (14 fr. 60), 11 sh. 2 d. (13 fr. 95), 10 sh. 10 d. (13 fr. 50) et 8 sh. 9 d. (10 fr. 95), soit la jolie moyenne de 14 fr. 30 par jour pour des salaires nets. A Ballarat (Vict.), une des anciennes régions autrefois très activement exploitées, les rares ouvriers que l'irrégularité très grande des gites, où l'on ne fait plus que des glanages, permet de faire travailler à l'entreprise, ne se feraient pas plus de 8 sh. 4 d. (soit 10 fr. 40) par jour en moyenne. A Broken-hill (N. G. S.), où le gisement est encore superbe et capable de retenir des milliers d'ouvriers dans une région des plus inhospitalières, les salaires sont notablement plus élevés; cependant, au moment de mon