Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
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des mines de la Nouvelle-Zélande, et, en particulier, tous les véritables mineurs, ne donnent guère dans la semaine que 45 heures environ en moyenne à l'exploitation : un peu plus si les postes du samedi sont seulement écourtés, et un peu moins si le travail du samedi est complètement supprimé une fois sur deux. Ce n'est donc plus la journée de 8 heures qu'ils pratiquent, mais la journée de 7 heures et demie, et encore une partie de ces courtes heures est-elle consacrée à gagner le chantier ou à le quitter, ou bien à prendre un repas, ce qui abaisse la durée du travail effectif à 7 heures et souvent même moins.
Ces exigences au sujet des jours de chômage sont une manifestation de plus de la tendance qui pousse les ouvriers à réclamer, en même temps que l'augmentation incessante des salaires, une diminution également incessante du travail à fournir. Cette tendance correspond d'ailleurs bien à ce que me disait l'un de leurs représentants, tout en se plaignant de la modicité des salaires, à savoir que ce qui lui paraissait désormais le plus nécessaire à l'amélioration du sort des mineurs, c'est la réduction des heures de travail au-dessous des limites actuelles.
Il me reste enfin à signaler la tendance des ouvriers à multiplier en outre le plus possible les fêtes chômées, bien qu'ils se trouvent de ce fait privés des salaires correspondants. La plupart des arrangements industriels ou des sentences d'arbitrage intervenus récemment en NouvelleZélande déterminent en effet, à la demande des ouvriers, un certain nombre de jours de fête à l'occasion desquels tout travail sera suspendu : ici (charbonnages du district de Westport), ce seront les 25, 26 et 27 décembre, les 1 er et 2 janvier, le lundi et le mardi de Pâques, le jour de la naissance du Roi et le jour de la fête du Travail ; ailleurs (mines d'or de Reefton), on chômera pour les fêtes de Noël du 24 décembre inclus au 1 er janvier inclus, et en outre le jour de la naissance du Roi et le jour de la fête du Travail, et il est spécifié que, si les ouvriers des usines de traitement du minerai peuvent exceptionnellement être astreints à travailler ces jourslà, leurs jours de congé devront leur être compensés d'autre part; plus loin (charbonnages de Kaïtangata), on voit ajouter à une énumération telle que celles que je viens de citer le jour du pique-nique annuel des mineurs.
Sur le continent australien la durée du travail dans les mines n'est, en fait, guère plus longue qu'en Nouvelle-Zélande ; tantôt elle n'est réglée par aucune mesure législative (Queensland, mines de houille de la Nouvelle-Galles du Sud), tantôt au contraire elle est limitée impérieusement par la loi dans des conditions peu différentes de celles de la Nouvelle-Zélande. C'est ainsi qu'en Nouvelle-Galles du Sud les articles 29 et 30 de la loi de police des mines métalliques fixent au maximum à 8 heures par jour et à 48 heures par semaine, sauf cas d'urgence, la durée du travail des ouvriers du fond et de ceux qui conduisent des machines au jour ; mais il n'est pas spécifié que cette durée doive être comptée du jour au jour, c'est donc la réglementation pure et simple du poste usuel de 8 heures. En Australie Occidentale, l'article 22 de l'amendement de 1899 à la loi sur les mines métalliques limite le travail de tout ouvrier du fond à 8 heures par jour, et à 48 heures par semaine « depuis le moment où il com« mence à descendre dans la mine jusqu'à ce qu'il soit « relevé de son travail, et qu'il commence à remonter », sans qu'il soit fait mention d'aucune déduction des repos; et dans cette même Colonie l'article 6 de la loi de 1901
§ IL
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AUSTRALIE.