Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)

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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE

Dans les mines métalliques, où le travail a lieu à trois postes, pour une partie des chantiers tout au moins, l'organisation est à peu près la même dans toutes les Colonies qu'en Nouvelle-Zélande : elle comporte des postes de 8 heures coupés par au moins une demi-heure, sinon une heure, de repos. Rarement les ouvriers se relèvent au chantier même (mine de Mount-Morgan en Queensland), et le plus souvent ils se remplacent dans les cages, c'està-dire que les .ouvriers de l'un des postes remontent pendant que ceux du poste suivant descendent. Aux célèbres mines de plomb argentifère de Brokeuhill (N. G. S.), situées en plein désert, le travail au fond n'est souvent réparti, sauf quelques réparations de boisage, qu'entre deux postes, également de 8 heures, l'un de 8 heures du matin à 4 heures de l'après-midi et l'autre do 4 heures de l'après-midi à minuit. Ce système a été adopté par les compagnies les plus importantes (tandis que les autres moins bien outillées ont conservé les trois postes), en raison du climat particulièrement pénible de Broken-hill, afin de laisser à tous les ouvriers la possibilité de dormir pendant la nuit, seul moment où, durant la plus grande partie de l'année, un peu de fraîcheur relative permette un véritable repos. Dans ces conditions, la descente du poste du matin débute à 8 heures du matin ; à partir de 4 heures de l'après-midi commencent la remontée de ce poste et la descente duposte de l'aprèsmidi, lequel remonte à partir de minuit. L'un des trajets seulement est donc pris sur les 8 heures ; d'autre part, chaque poste comporte un arrêt de l'extraction de 20 minutes pour le repas principal, et un autre repos pour une collation ; la durée du travail effectif n'est donc pas supérieure en fait à 7 heures. Les très nombreux ouvriers du jour qui assurent soit les services accessoires de la mine non liés immédiatement à l'extraction, soit les travaux d'abatage dans d'important « découverts », fournissent

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48 heures de travail par semaine, repos non compris, à raison de 8 heures trois quarts les cinq premiers jours (de 7 heures et demie du matin à 5 heures du soir, avec trois quarts d'heure pour le repas) et de 4 heures un quart (7 heures et demie à 11 heures trois quarts) le samedi. Les ouvriers des ateliers de préparation mécanique travaillent par postes de 8 heures d'une façon continue, sauf un arrêt de 24 heures pour le dimanche. Comme en Nouvelle-Zélande, la journée du samedi est ' partout écourtée sur le continent australien. Dans les houillères on chôme le plus souvent le samedi de paye, soit un sur deux; et l'autre samedi on laisse en outre remonter tout le personnel à 2 heures ou à 3 heures de l'après-midi au lieu de 4 heures. A Newcastle, cela ne paraît plus suffisant aux ouvriers qui commencent à réclamer la paye hebdomadaire, et par suite le chômage complet tous les samedis. Dans les mines métalliques, ce n'est que le poste du samedi après-midi qui est raccourci, et limité tantôt à 6 et tantôt à 7 heures ; le poste de nuit du dimanche au lundi est souvent aussi écourté d'une heure et ne commence qu'à 1 heure du matin au lieu de minuit. La mine chôme ainsi 25, 20 ou 27 heures à l'occasion du dimanche. Le chômage du dimanche est en effet, sinon aussi absolu qu'en Nouvelle-Zélande, du moins généralement observé en Australie. Ce n'est d'ailleurs qu'en Australie Occidentale qu'il est directement imposé par la loi : dans cette Colonie, la loi sur le travail du dimanche dans les mines (Sunday labour in the mines Act) de 1899 interdit le travail du dimanche dans les mines et leurs dépendances. Mais, plus libérale que la loi sur le même objet de la Nouvelle-Zélande, non seulement elle donne comme celle-ci le pouvoir aux Inspecteurs des mines d'autoriser