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bien petites quantités. Aussi les chantiers suffisamment chauds et mal aérés (désignés par le terme « gassy », c'est-à-dire plus ou moins envahis par l'acide carbonique ou par l'air désoxygéné) ne sont-ils pas rares dans l'une et l'autre catégories de mines ; on a même été amené en Nouvelle-Zélande, sur la demande des ouvriers, à limiter à 6 heures la durée du travail dans ces chantiers. Quelle que soit la tendance des ouvriers à réclamer le raccourcissement des heures de travail, et quelle que soit la facilité avec laquelle on leur cède, ce fait, qui n'est pas limité à une seule mine tant s'en faut, n'est évidemment pas à l'éloge des habitudes admises en matière d'aérage; chez nous, en présence d'une semblable demande des ouvriers, on n'hésiterait pas, si elle était motivée, à imposer aux exploitants l'obligation d'améliorer l'aérage des chantiers en question, à supposer qu'ils n'en aient pas d'eux-mêmes pris l'initiative. Dans l'État de Victoria, en particulier, où de nombreux travaux, ressemblant à de véritables trous de taupe, poursuivent le prolongement irrégulier de filons dont les chapeaux ont autrefois donné lieu à de riches exploitations d'or de surface, l'aérage était devenu si défectueux d'une façon générale que l'Administration s'en est émue il y a quelques années, et qu'elle a pris, à la suite d'une enquête spéciale, quelques mesures pour en obtenir l'amélioration. Cela ne m'a pas empêché d'ailleurs, au cours de certaines de mes tournées, de constater encore des conditions d'aérage déplorables, soit dans les travaux voisins de la surface de Ballarat, soit dans les mines profondes de Bendigo (certaines d'entre elles dépassent 3.000 pieds de profondeur, soit près de 1.000 mètres). Dangers d'empoisonnement. — Je ne quitterai pas ce sujet de l'hygiène des travailleurs des mines et de leurs dépendances sans revenir sur les dangers spéciaux qui

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menacent leur santé dans le très important district de Broken-hill (N. G. S.), où quelque 6 à 7.000 ouvriers sont occupés à extraire plus d'un million de tonnes par an (1.268.442 tonnes en 1901) de minerais de plomb argentifère riches , qui fournissent quelque 150.000 tonnes de plomb et 8 millions d'onces, soit 250.000 kilogrammes, d'argent (8.043.280 onces en 1901). Un chapitre spécial du titre de la loi de police des mines métalliques de la Nouvelle-Galles du Sud (Mines inspection Act du 28 décembre 1901, titre IV, chap. v) donne au Gouverneur le droit d'édicter des règlements en vue « de prévenir l'inhalation soit de fines poussières de « minerais de plomb dans les mines, soit d'oxyde de « plomb ou de fumées plombeuses provenant des four« neaux de fusion ou de toute autre opération relative à « la préparation de tout métal ou au traitement de tout « produit des mines » ; des pénalités spéciales sont édictées en cas de contravention. La loi qui contient ces dispositions venait seulement d'être votée lors de mon séjour en Nouvelle-Galles du Sud, et les règlements qu'elle prévoit n'avaient pas encore paru ; d'ailleurs, il ne semble pas que, dans les mines mêmes, on puisse faire autre chose que d'assurer un bon aérage des chantiers et de mettre à la disposition des hommes les moyens de se nettoyer complètement et de changer de vêtements une fois le travail terminé ; c'est ce qui avait lieu à Broken-hill, ainsi que je l'ai déjà mentionné. Enfin je dois signaler le danger que présente, pour les ouvriers des usines de traitement des minerais d'or, le procédé de la cyanuration, qui est d'une application absolument générale : on cite quelques cas d'empoisonnement violent sans qu'il ait été pris nulle part jusqu'ici de mesures réglementaires pour}- parer. De même le broyage à sec des minerais d'or, qui se