Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)

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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE

Allocation journalière d'incapacité temporaire : 1 £ 5 sh., soit 31 fr. 25, par semaine; Allocations en cas de mort : 20 £ (500 francs) pour les funérailles, et 30 £ (750 francs) à titre de secours. Ces sommes étaient prélevées moitié sur le fonds de secours alimente par la contribution patronale et moitié sur les disponibilités de l'Union. Intervention des Unions ouvrières. — Aux indemnités et secours dont les ouvriers sont ainsi dotés par la loi, aux frais exclusifs des patrons, je crois qu'il est sans exemple (contrairement à ce qui a lieu parfois chez nous, et à ce qui avait lieu surtout autrefois avant la loi de 1898) que les exploitants de mines néo-zélandais ajoutent quoique ce ; soit de leur propre volonté. Au contraire, l'initiative des ouvriers, dont j'ai déjà eu l'occasion de signaler le rôle beaucoup plus important que chez nous, s'exerce assez largement en matière d'accidents : si la loi sur les mines de houille a laissé à l'Union ouvrière intéressée le soin de gérer seule le fonds de secours pour maladies et accidents, alimenté uniquement par les patrons (ce qui nous paraît quelque peu choquant comme principe), c'est parce que les Unions assumaient déjà spontanément un rôle semblable, et aussi parce qu'elles groupent la presque universalité des ouvriers". D'ailleurs, comme je viens de le mentionner, elles' doublent généralement tous les secours provenant du fonds; c'est ce qui leur permet d'atteindre les maxima prévus par le règlement, tandis que, pour les mines où il n'y a pas d'Union (ou du moins pas d'Union habile à gérer le fonds), ces secours dépassent à peine la moitié de ces chiffres. Elles peuvent aussi en donner en outre dans des cas non prévus pour le fonds, par exemple en cas de mort naturelle d'un ouvrier ou au cas où il perd sa femme ou un enfant, ou nième en cas de maladie

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Il ne semble pas, à en croire ce qui m'a été dit tant par les patrons que par les Inspecteurs des mines, que la gestion des Unions, d'ailleurs surveillée par l'administration, donne lieu à des irrégularités ou à dos réclamations sérieuses. Pour les mines métalliques, régies par une loi qui ne prévoit rien de semblable, les Unions ne sont ni aidées ni encouragées à assurer des secours en cas d'accident; elles le font néanmoins, et c'est ainsi que l'Union des mineurs d'or de Reefton consacre plus de la moitié de ses revenus, soit plusieurs centaines de £ par an, à secourir les victimes d'accidents : ses statuts prévoient le paiement d'une somme de 1 £ (25 fr.) par semaine pendant 3 mois, et ensuite de 10 sh. (12 fr. 50) par semaine pendant les 6 mois suivants, en cas d'accident entraînant une incapacité de travail survenant à l'un de ses membres ; s'il y a eu mort, elle remet aux héritiers une somme de 20 £ (500 fr.) plus le produit d'une cotisation exceptionnelle de 1 sh. (1 fr. 25) par membre de l'Union. L'Union des mineurs d'or de Thames est plus généreuse encore : le secours journalier qu'elle alloue à ses membres est de 1 £ (25 fr.) par semaine pendant les 12 premiers mois d'incapacité, et ensuite de 10 sh. (12 fr. 50) par semaine jusqu'à guérison ; en cas de mort, elle verse aux héritiers 50 £ (1 .250 fr.) plus le produit d'une cotisation exceptionnelle de 6 d. (0 fr. 625) par membre. Cette Union, qui comprenait en 1901 quelque 1 .500 membres, avait un budget annuel de quelque 3.000 £ (75.000 fr.), dont 1.062 £ {26.550 fr.) avaient été consacrés, du 1 er juillet 1900 au 30 juin 1901, au service des indemnités journalières d'accidents, et 322 £ (soit 8.050 fr.) aux secours après le décès de 4 membres de l'Union (*).

(*) Cela donne un coefficient de mortalité par accident de 2,66 p. 1.000.