Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
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NOUVELLE
MÉTHODE
D'EXPLOITATION
en gradins, dont le retrait peut varier, suivant la solidité des terrains, de 0 m ,50 à l m ,00, en sorte que la largeur du découvert diminue assez vite à chaque banc. L'exploitation se trouve ainsi arrêtée d'elle-même à un certain niveau par la convergence des parois. La foncée, c'est-à-dire la tranchée, suivant le fil de pierre, par laquelle se fait l'attaque d'un nouveau banc, est habituellement ouverte dans la partie médiane de l'excavation, de façon à battre ensuite au large, des deux côtés à la fois, jusqu'aux limites assignées au gradin. Des circonstances particulières (délits ou inclinaison anormale de la veine) peuvent cependant imposer un autre emplacement pour la foncée, qui est parfois prise le long d'une des parois. Pour terminer ce qui a trait à la méthode à découvert, il nous reste à rappeler que le schiste extrait de la foncée est absolument improductif, et que l'on cherche pour ce motif à la faire aussi étroite que possible; quel'abatagedu banc se pratique au moyen de mines horizontales au pied, dites « à lever », combinées avec des mines verticales dites « debout », ces dernières avantageusement remplacées, lorsque la fissilité le permet, par l'enfoncement d'une série de coins (opération du frappage); enfin que l'extraction des produits se fait, soit directement au câble pour les grosses pièces (dont le poids va jusqu'à 3 tonnes), soit dans le bassicot pour les morceaux de plus petites dimensions, la méthode par gradins droits obligeant d'ailleurs à remonter tout le schiste abattu dans une partie seulement est livrée aux fendeurs, tandis que le « bourrier » (schiste non fissile) est jeté aux hottoirs, immobilisant ainsi, avec les déchets du fendage, des étendues de terrain considérables. Il n'y a pas en effet que la foncée pour « gâcher » le schiste ; les deux opérations, au reste fort coûteuses, du « rangement des écots » (enlèvement à la pointe des aspérités du banc) et
DES
ARDOISIÈRES
DO
BASSIN
DE
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<le la « coupe » (dressage des chefs) ne fournissent également que du schiste inutilisable. D'autre part, l'emploi des explosifs et l'existence d'accidents assez nombreux dans la roche ont pour effet de donner une notable proportion de bourrier dans l'abatage du liane et le débitage ultérieur des blocs au fond. Sans entrer dans le détail de la discussion comparative des diverses méthodes, on aperçoit dès à présent : 1° Que la méthode par gradins droits à ciel ouvert n'est praticable, en raison des frais énormes de la découverture, que lorsque le schiste commence à devenir fissile à une distance relativement faible delà surface. 2" Que cette méthode est essentiellement provisoire et précaire, non seulement parce qu'elle n'est applicable qu'aux affleurements du gîte, étant, de sa nature même, limitée en profondeur par la convergence des parois, mais surtout parce que l'exploitation est toujours à la merci d'un mouvement de terrain qui, sauf circonstances exceptionnelles, finit tôt ou tard par se produire. En fait, les éboulements sont inévitables et ont anéanti avant l'heure la plupart des découverts. Si la cassure donnant lieu au glissement va passer sous le chef où sont établies les machines, c'est la perte des installations de surface en même temps que celle du fond exploité. Il est vrai que les grandes chutes se sont fréquemment annoncées à l'avance, et n'ont/ par suite, généralement pas occasionné d'accidents de personnes; mais elles n'ont pas toujours pu être prévues, et les éboulements de détail ont fait, d'autre part, un grand nombre de victimes. IL Sous voûte. — C'est donc tout naturellement et par la force même des choses que la carrière souterraine, exploitée en descendant sous voûte (fig..k, Pl. I) a remplacé progressivement l'ancien fond à ciel ouvert. Au surplus, elle n'en diffère que par la période préparatoire,