Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
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NOUVELLE
MÉTHODE
D'EXPLOITATION
DES
qui comporte, au lieu et place du travail delà découverture : 1° Le fonçage d'un puits à grande section (soit à travers la cosse, soit à travers les remblais d'un ancien découvert et le stot de protection à réserver en pareil cas) jusqu'au niveau fixé comme origine de l'exploitation descendante ; 2° L'ouverture, sur 2 mètres de hauteur et sur une surface variant de 1.600 à 2.000 mètres carrés (*), d'une « voûte » horizontale rectangulaire façonnée avec le plus grand soin. Cette période préparatoire terminée, l'exploitation de la carrière souterraine, si bien dénommée « carrière à ciel ouvert sous voûte », se poursuit en profondeur d'une façon identique à l'exploitation du fond à découvert. Nous n'avons donc pas à revenir sur les détails donnés plus haut. Nous devons toutefois signaler de suite la nouvelle cause de danger résultant de ce fait que le puits d'extraction débouche au-dessus des chantiers en activité , ainsi que les difficultés incomparablement plus grandes que présente là surveillance du fond souterrain descendant. Outre qu'une surface nouvelle, la voûte, entre en jeu r il est incontestable que l'éclairage le plus intense n'est jamais suffisant pour permettre un examen efficace de toutes les parties de la chambre, d'autant que cet examen se fait nécessairement à distance pour la plupart des points. Les passerelles fixes (« ponts de visite » ou « promenades »), établies sous la voûte ou contre les parois
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n'ont qu'un rayon d'inspection limité et laissent entre elles d'assez vastes étendues dont la visite ne peut être . faite que par les ouvriers décalabreurs suspendus à leurs échelles de cordes. Une surveillance exercée dans de telles conditions n'est évidemment pas comparable à celle qui, dans les exploitations souterraines de mines ou de carrières, s'exerce sur le mur ou sur un fond" solide. Les méthodes diverses mises en œuvre dans les mines et carrières souterraines comportent en effet la possibilité d'examiner de près, de toucher, de sonder le toit et les parois des galeries et des chantiers, d'apprécier avec exactitude l'état d'entretien des ouvrages et leur solidité. On ne saurait contester que les anciennes grandes chambres souterraines dérogeaient radicalement à cette règle essentielle au point de vue de la sécurité. Il semble d'ailleurs (si l'on en juge d'après les documents administratifs de l'époque) que les exploitants aient au début considéré — bien à tort — la chambre descendante comme réalisant, à cet égard, un progrès sur l'ancien fond à découvert. Ils estimaient que le nombre des éboulements serait moins considérable, les piliers soutenus par une voûte devant à priori présenter plus de stabilité que les piliers isolés. En fait le nombre relativement peu élevé des éboule. ments dans les premières années de l'exploitation souterraine ne peut être attribué qu'à la faible profondeur alors atteinte par les fonds sous voûte. C'est en 1838 que le premier fond de cette catégorie avait été ouvert par la Société des Grands Carreaux, à Trélazé. L'exemple avait été suivi en 1845 par la Société des Fresnais, puis successivement par les autres Sociétés du groupe d'Angers. Or, si l'on se reporte à la statistique si topique établie en 1888 par M. Leseure, ingénieur en chef des mines à Poitiers, on constate ce qui suit : 1° Dans une première période allant de 1844 à 1850,
(*) Les anciennes chambres descendantes ont souvent atteint des dimensions beaucoup plus considérables. Les règlements administratifs limitent aujourd'hui à 40 mètres la longueur en direction et à 2.000 mètres carrés la superficie des chambres. Ces maxima peuvent être majorés d'un quart (soit 50 mètres de longueur en direction et 2.500 mètres carrés de superficie), lorsque les angles de la chambre sont arrondis par un arc de 10 mètres de rayon au minimum ; mais cette solution n'est guère entrée jusqu'ici dans la pratique.
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