Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)

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NOUVELLE MÉTHODE D'EXPLOITATION

sieurs voûtes de chambres montantes. La méthode a d'abord été appliquée à des chambres uniques, le puits débouchant, comme dans la méthode descendante, au milieu de la voûte; on a ensuite desservi par le puits, non seulement la chambre où il débouchait, mais plusieurs chambres voisines. On a été conduit, enfin à isoler le puits dans un épais bardeau, afin de ne pas en compromettre la solidité par l'exploitation. Mais l'expérience n'a pas tardé à montrer, pour les motifs exposés déjà, la nécessité d'un traçage méthodique assurant l'indépendance des chambres. Il convient cependant de faire à cet égard une distinction entre les divers centres ardoisiers de la Mayenne et de Maine-et-Loire. Dans le centre d'Angers (Trélazé), le gisement ne comprend que des veines de puissance moyenne, c'est-à-dire ne dépassant pas 60 mètres d'épaisseur, et par suite exploitables au moyen d'une seule série de chambres. La question de l'organisation du roulage, tant du schiste que des remblais, n'a donc commencé à se poser que du jour où les exploitants ont compris que l'un des grands avantages de la méthode montante était précisément de permettre de desservir par un siège d'extraction unique un champ d'exploitation étendu, et ont en conséquence multiplié, en direction sur la veine, le nombre des chambres exploitées par un même puits. En 1890, cette éventualité n'avait pas encore été envisagée et M. Ichon, exposant (Notice sur les Ardoisières d'Angers, p. 86 et 87) la façon dont il comprenait l'installation d'une exploitation nouvelle en terrain vierge sur une veine de puissance moyenne, ne prévoyait que deux chambres montantes par champ d'exploitation. « Le puits, « disait-il, serait placé, d'après ce que l'on connaît de l'al« lure de la veine, de manière à ce que, dans la partie à « exploiter en remontant, il sorte le moins possible de la « veine. Une fois le puits terminé, on ouvrirait à droite

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ARDOISIÈRES DU BASSIN

DE L'ANJOU

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et à gauche de ce puits, lequel resterait ainsi dans le bardeau intermédiaire, deux chambres auxquelles, ta veine ayant une largeur de 40 mètres par exemple entre parois, on pourrait donner une longueur de 40 à « 50 mètres entre chefs. Au-dessus de l'emplacement « présumé de chacune des deux chambres, et lorsque le « fonçage du puits d'extraction serait assez avancé pour ■< fixer approximativement cet emplacement, on foncerait « deux petits puits à section réduite, destinés au verse« ment des remblais qui fonctionneraient simultanément, « comme puits d'aérage. L'exploitation marcherait à la « fois dans les deux chambres, qui pourraient, dans « un schiste de qualité tant soit peu bonne, arriver à « produire pour une fabrication de 5 millions d'ardoises « par mois. Le puits étant guidé avec deux câbles pour « chaque bassicot, on extrairait facilement cette pro« duction. Quant aux remblais, ils seraient pris sur les « affleurements de la veine, et leur enlèvement prépa« rerait ainsi en découverture la partie de la veine que « l'on devrait laisser comme épaisseur de voûte. » Cette méthode n'a été jusqu'ici appliquée, et ne parait devoir l'être, dans aucun gisement de la Mayenne ou de Maine-et-Loire. Il n'aurait certainement pas été possible, avec deux chambres seulement, d'atteindre la production indiquée. Le dispositif des puits à remblais débouchant dans les chambres montantes est critiquable à tous égards. Enfin, l'étendue du champ d'exploitation n'est pas en rapport avec l'importance des travaux de premier établissement (un puits d'extraction et deux puits à remblais). Peu économique en tout état de cause, la méthode serait absolument impraticable aux grandes profondeurs actuellement atteintes par les ardoisières. Dans le centre ardoisier dit de Segré, qui s'étend sur les communes de Combrée et de Noyant-la- Gravo}7 ère, arrondissement de Segré (Maine-et-Loire), la question de