Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
Page : Image 283
Révision de 28 janv. 2015 06:07:59, edited by Anonymes
558
NOUVELLE
MÉTHODE
D EXPLOITATION
DES
6 mètres, telle qu'elle s'effectue lors de l'abatage du second banc dans la méthode de l'Anjou, ne présente pas encore d'inconvénient sérieux au point de vue de la fragmentation de la pierre. Dans une veine puissante (cas de la nouvelle ardoisière de Bel-Air récemment ouverte par la Commission sur le gisement de Segré, à côté de l'ardoisière de la Forêt), la répétition des traçages tous les 4 mètres sera beaucoup moins onéreuse et se rattachera d'ailleurs à l'essai très intéressant d'abatage du schiste par le fil hélicoïdal, actuellement expérimenté à l'ardoisière de Bel-Air. D'autre part, la possibilité, dans une veine puissante, de disposer alternativement, au Nord et au Sud du puits, les collectrices successives, fait disparaître les inconvénients qu'entraînerait , pour les puits et les galeries elles-mêmes, la superposition de recettes et de collectrices séparées par 2 mètres seulement d'entre-deux.
Résultats généraux de la méthode en remontant au point de vue de la sécurité. — Nous avons procédé, pour les quinze années 1890-1904, à une revision complète de la statistique du personnel occupé et des accidents mortels survenus dans les ardoisières du département de Maineet-Loire. La répartition uniforme, sur cette période de quinze années, des ouvriers occupés au fond des ardoisières, soit à des travaux en remontant, soit à des travaux en descendant, soit à des travaux à ciel ouvert, fait ressortir aux chiffres suivants la moyenne annuelle des ouvriers du fond attribuable à chaque mode d'exploitation (y compris les contremaîtres et les clercs d'à-bas). en remontant en descendant .... à ciel ouvert ..... TOTAL
au fond.
905 284 134 1.323
•
ARDOISIÈRES
DU
BASSIN
559
DE L' ANJOU
Ainsi qu'il a été expliqué déjà, on considère comme ouvriers du fond, bien que travaillant à ciel ouvert, ceux occupés à l'abatage et à la manutention du schiste dans le fond des découverts. Depuis l'année 1902, il n'existe plus en Maine-et-Loire aucun découvert, ni fond souterrain descendant en activité. Pendant cette même période de quinze années, les accidents mortels se répartissent comme suit (nombre de victimes) : NOMBRE NATURE
DES
DE
TUKS
AU
POND
ACCIDENTS
en remontant en descendant à ciel ouvert
Eboulements ou chutes de blocs Reprises des masses abattues. . . Chutes de personnes Chutes d'objets Explosifs Divers
TOTAUX
28 8 17 2 4 5
64
6
4
2
»
11 6 4 5
1 2
2
34
9
La comparaison du coefficient de mortalité par 10.000 ouvriers du fond et par an, fait ressortir, dans l'ensemble, un réel avantage en faveur de la méthode montante (toutes variantes de transition comprises) par rapport à l'exploitation souterraine descendante.
TUÉS
PAR
10.000 ET
NATURE DES
Eboulements ou chutes de btocs Reprise des masses abattues... Chutes de personnes Chutes d'objets Explosifs Divers
TOTAUX
OUVRIERS
PAR
DU
FOND
AN
ACCIDENTS
en remontant
en descendant
20,6 5,8 12,5 1,5 3,0 3,7
14,1 4,7 25,8 14,1 9,4 11,7
47,1
79,8