Annales des Mines (1905, série 10, volume 8)
Page : Image 311
Révision de 26 janv. 2015 22:25:56, edited by Anonymes
614
COMPTE
RENDU
DE
QUELQUES
ESSAIS
RELATIFS
de vapeur écoulé par unité de temps a pour valeur
on a identiquement :
forme qui met en évidence l'énorme influence qu'exerce le diamètre sur la perte de charge, pour un débit donné. Si, au lieu d'être rectiligne et de section uniforme, le tuyau présente des accidents, tels que coudes, étranglements, etc., chaque accident entraîne, en outre, une perte de charge qui parait être sensiblement, pour la vapeur d'eau comme pour les autres fluides, proportionnelle à
jr-
et à un coef-
ficient caractéristique de l'accident. Mais, si ces considérations peuvent suffire pour prévoir d'une manière approximative les conditions de l'écoulement de la vapeur dans une canalisation qui n'est le siège ni d'une grande perte de charge totale, ni de condensations importantes, elles ne permettent généralement pas de répondre d'une manière satisfaisante à la question qui nous occupe. Ici, il devient nécessaire de faire entrer en ligne de compte les modifications de l'état du fluide, en particulier les condensations; la pression qui s'établit dans le récipient peut être considérablement différente, selon l'activité des refroidissements. Si, par exemple, à la suite d'une conduite adductrice où l'afflux de la vapeur éprouve des résistances notables, la vapeur se trouve en contact, dans le récipient, avec des parois étendues et puissamment refroidies, il peut suffire de l'appel produit par la condensation pour entretenir dans la conduite une perte de charge importante, dans le récipient une pression basse, sans que la permanence de ce
A
L'ÉCOULEMENT
DE
LA
VAPEUR
615
régime exige d'autre évacuation que celle de l'eau condensée. Or, le volume de l'eau est si minime par rapport à celui de la vapeur (1.700 fois moindre sous la pression atmosphérique) qu'il pourra suffire en général d'un tuyau de fort petit diamètre, établissant entre la base du récipient et l'atmosphère une communication permanente, pour assurer l'élimination du liquide, même si la pression de régime à l'intérieur du récipient ne dépasse guère celle de l'atmosphère. Le régime pourrait même être maintenu pratiquement constant sans que le récipient eût avec l'extérieur aucune communication permanente, simplement par l'ouverture périodique d'un robinet ou parle jeu d'un purgeur automatique en bon état de fonctionnement. Il est à remarquer que le tuyau ouvert en permanence, s'il ne débite que du liquide, ou le robinet périodiquement ouvert, ou le purgeur automatique, n'interviennent pas pour limiter la pression, mais seulement pour' empêcher l'envahissement progressif du récipient par l'eau de condensation; le débit en volume correspondant au départ de cette eau est insignifiant par rapport au volume de la vapeur affluente, de sorte que la valeur de la pression dans le récipient se trouve exclusivement fixée par l'activité du refroidissement qui s'y produit et par les résistances à l'écoulement dont la conduite adductrice est le siège. Moins la condensation sera active et plus, dans ces conditions, la pression au récipient se rapprochera de celle du générateur. Si l'on suppose cette condensation assez peu importante pour n'imposer à la vapeur, dans la conduite adductrice, qu'un mouvement lent sans perte de charge sensible, la pression dans le récipient s'élèvera pratiquement à la même valeur que dans la chaudière, sans qu'un dispositif assurant l'évacuation de l'eau condensée, tel qu'un purgeur automatique, s'oppose à la production de ce quasi-équilibre statique. Ainsi, un purgeur automatique n'est en aucun cas un appareil efficace pour