Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)
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OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES
SUR QUELQUES SOURCES THERMALES
à appliquer pour des raisons tout à fait étrangères à la technique, mais qui n'en ont pas moins leur valeur.; l'éducation du public, qui se porte vers les stations thermales par un acte de foi facilement inquiet, et celle desmédecins plus éclairés qui pourraient diriger cette confiance, est trop souvent à faire sur ce point. Or, en voyant relever le niveau d'une rivière près de la source thermale et le débit augmenter à la suite de cette opération, la concurrence que suscite toute opération commerciale ne manque pas de répandre le bruit que l'on pompe et vend à la clientèle l'eau du torrent. Afin de se garantir contre de semblables accusations, on est amené à préférer des travaux moins sûrs, plus coûteux et donnant parfois même un captage moins parfait.
chose de plus particulier, c'est l'existence d'une sorte de colonne de captage presque continue, formée par un système de filons microgranulitiques, qui dessinent une ellipse d'environ 2 kilomètres de long sur 600 à 800 mètres de large. On s'explique, en faisant le relevé détaillé
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CHAPITRE III. SOURCE DE CHAUDES-AIGUES (CANTAL).
La source de Chaudes-Aiguës présente un exemple intéressant de griffon thermal situé en plein massif de gneiss, sans dislocation immédiatement visible, en relation avec un système de filons éruptifs. D'autres cas du même genre se rencontrent ailleurs : notamment pour les eaux de Bagnères-de-Luchon ou Cauterets, qui suivent, au milieu des schistes métamorphiques, des filons de granulites, pour celles de Teplitz en Bohême, émergeant dans des conditions semblables sur les cassures d'un porphyre, etc., et nous verrons tout à l'heure un cas analogue au Mont-Dore, le long d'un dyke phonolithique ; mais,, dans la plupart de ces sources, le filon rocheux joue simplement le rôle d'un plan directeur pour les eaux profondes, qui viennent sourdre à son intersection avec une dépression topographique. AChaudes-Aigues, il y a quelque
Fie. 8. — Croquis géologique de la région deChaudes-Aigues, au 1 : 80.000'. direction et plongeaient des terrains; —
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dyke de microg;ranulite.
de ces filons tel qu'il apparaît sur la fig. 8 ci-jointe (*), comment peut exister, à environ 770 mètres d'allitude, en plein gneiss, cette source, dont la haute température accuse une pénétration très profonde. Les eaux, intro(*) Ce tracé rectifie le figuré plus convenlionnel des filons porlé par M. Fouqué sur une feuille de Saint-l'lour.