Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)

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NOTE SUR L'INDUSTRIE FRANÇAISE DES SCHISTES BITUMINEUX

de combattre l'effet des nouveaux droits. Mais ce programme entraînait des frais d'installation considérables, dont les producteurs français, peu favorisés déjà dans le passé, étaient à peu près incapables de supporter la charge. Le Parlement comprit la nécessité de les seconder, et il décida de leur allouer des primes dont le montant s'éleva à 3 millions de francs. Ces subventions avaient un caractère essentiellement provisoire : leur unique objet était de réduire pour les exploitants les difficultés passagères de la période des transformations. Ce délai expiré, l'industrie des schistes devait continuer la lutte avec ses seules ressources. Le régime des primes, inauguré en 1893, a pris fin le 11 juillet 1905; nous nous proposons d'exposer brièvement les transformations opérées pendant cette période, en insistant simplement sur la plus récente de ces modifications ; nous examinerons les avantages réalisés, au double point de vue du rendement et de la qualité des produits ; l'exposé des conditions de vente et de débouché nous permettra enfin de mettre en relief les particularités économiques les plus intéressantes de l'industrie française des schistes bitumineux. Nous sommes heureux de pouvoir, à cette occasion, adresser à MM. Bayle'et Cambray, Directeur et Ingénieur de la Société lyonnaise des Schistes bitumineux, nos meilleurs remerciements pour tous les renseignements qu'ils ont eu l'obligeance de nous communiquer.

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TRANSFORMATIONS DE L'OUTILLAGE. CORNUE ÉCOSSAISE MODIFIÉE.

Mous rappellerons tout d'abord le principe des deux opérations, française et écossaise, de distillation; nous prions de se reporter, pour de plus amples détails, au mémoire cité plus haut de M. Chesneau. Dans la méthode française, le schiste est distillé à une température modérée (300°) ; il tombe ensuite dans une enceinte en briques, disposée sous la cornue de distillation, où il achève de brûler, au contact de l'oxygène de l'air, les parties de carbone qu'il retient encore (8 p. 100) ; la chaleur dégagée par cette combustion sert à la distillation de la charge suivante; l'opération est discontinue. Le procédé est ainsi caractérisé par une distillation à température modérée, sans addition de combustible étranger. Le procédé écossaisvêsXme, au contraire, une température élevée, exigeant la combustion de houille à l'intérieur de gazogènes. L'enceinte inférieure en briques de l'appareil français disparaît, et la cornue prend la forme d'un véritable four à cuve, entouré decarneaux où s'opère la combustion; celle-ci est entretenue par le gaz venant des gazogènes et par les produits, non condensés, de la distillation. L'opération s'effectue en présence de vapeur •d'eau, qui facilite le départ des produits lourds et ammoniacaux ; elle donne lieu en même temps à une décomposition chimique, qui augmente la quantité des gaz renvoyés dans les carneaux. Les frais supplémentaires de •combustible sont largement compensés par l'élévation du Tome IX, 1906.

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