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NOTE SUR L'INDUSTRIE FRANÇAISE

plus favorables. La pression du mélange d'air et de Tapeur est en moyenne de 8 à 10 centimètres d'eau. L'examen du schiste défourné, plus ou moins gris suivant le degré de décarburation, et l 'aspect des flammes brûlant dans les carneaux, permettent de suivre assez aisément, avec un peu d'habitude, la marche de l'opération. Perfectionnements de détails. — Le défournement du schiste exigeait, dans le premier type écossais, une maind'œuvre pénible ; la pente adoptée pour le fond de la nouvelle cornue réduit beaucoup cette fatigue, en provoquant la descente presque automatique 'des matières ; une petite grille inclinée vers l'arrière (g, fig. 1) régularise encore le mouvement de descente, en contrariant la tendance des produits à se rassembler en masse du côté de la porte de sortie. — Les cornues ne sont plus rangées par groupe de quatre, mais par série de deux, sous une même trémie ; la réparation ou le remplacement de cette dernière s'opère ainsi plus aisément ; le nombre d'éléments en chômage se trouve en même temps réduit de moitié. Ces cas d'arrêt sont d'ailleurs devenus beaucoup moins fréquents ; les trémies des anciennes cornues se remplissaient en effet de matières goudronneuses, finissant par obstruer les conduites d'évacuation des gaz ; on a beaucoup réduit cet inconvénient en disposant l'orifice de sortie des fumées à la partie tout à fait supérieure du massif; les parois de la trémie sont ainsi suffisamment chauffées pour empêcher la condensation des produits goudronneux. Avantages réalisés. — Les promoteurs du nouveau système ont prétendu réaliser une augmentation de rendement; les résultats obtenus à Ravelon ne permettent de formuler, à ce sujet, aucune conclusion bien nette. L'économie de combustible constitue l'avantage essen-

• DES SCHISTES BITUMINEUX

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tiel de la méthode. L'ancienne batterie écossaise de Ravelon, qui produisait 70 hectolitres d'huile brute, consommait, en moyenne, une tonne de houille par jour. On produit actuellement dans cette usine 120 hectolitres d'huile brute, sans dépense de charbon. Si l'on tient compte, en outre, des gaz renvoyés aux chaudières, on peut estimer à 50 francs l'économie réalisée, soitO fr. 40 par hectolitre d'huile brute. La consommation de vapeur est, d'autre part, réduite ; il en résulte une concentration plus grande des eaux ammoniacales, et, de ce fait, une nouvelle économie dans la production du sulfate d'ammoniaque. Enfin les frais d'installation sont loin d'avoir augmenté dans la proportion de la capacité de production : celle-ci, nous l'avons vu, a varié du simple au double. On estime, d'autre part, à 5 ou 6.000 francs les dépenses de construction d'une ancienne cornue (tous accessoires compris), à 8.000 francs environ les frais correspondants pour le nouveau type. On arrive ainsi, en calculant l'amortissement pour une période de huit ans, à une charge de 1 fr. 30 par hectolitre d'huile brute, dans le premier cas, de 0 fr. 95 seulement dans le deuxième. L'économie finale serait ainsi de 80 centimes environ par hectolitre d'huile brute. Cet avantage, très sensible dans l'Autunois, le serait d'ailleurs beaucoup moins dans l'Allier. Les exploitants de ce dernier bassin extraient en effet pour leur propre compte le charbon nécessaire, et la médiocre qualité de ce combustible ne permettrait guère de le consacrer à d'autres usages industriels. Epuration. — Nous ne nous arrêterons pas aux opérations diverses de condensation et d'épuration-: les modifications apportées dans ces deux parties du traitement sont d'un ordre trop secondaire ou trop secret, et nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer ici encore au mémoire très détaillé de M. Chesneau. Nous nous bornerons