Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)
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NOTE SUR L'INDUSTRIE FRANÇAISE
à indiquer que l'ancienne formule d'épuration française, dont les goudrons représentaient le dernier terme, a été remplacée, dans une large mesure, par la méthode écossaise de distillation à sec ; celle-ci permet de recueillir, au lieu des goudrons, les huiles de graissage et la paraffine. Cette transformation, abstraction faite de l'élévation du rendement et de la production du sulfate d'ammoniaque, correspond, comme nous le verrons plus bas, à une diminution assez' sensible dans la valeur totale des produits extraits; certaines considérationscommerciales l'ont cependant imposée aux exploitants français. La production croissante des goudrons encombrait en effet le marché et menaçait de provoquer une baisse importante des prix ; de même, le nombre très restreint des produits obtenus dans l'épuration en chaudières se prêtait mal aux exigences variées de la consommation, et la formule écossaise était, à cet égard, beaucoup plus élastique. Les industriels français ont donc eu un très grand intérêt à opérer simultanément suivant les deux procédés. L'importance respective attribuée aux deux traitements varie d'ailleurs d'une usine à l'autre. Nous citerons, à titre d'indication, le chiffre de l'Autunois, qui traite environ 60 p. 100 de la production dans les « black-pots », appareils écossais de rectification.
IL
ATHÉES
SCHISTE EXTRAIT
1893
(tonnes)
186.040
HUILE
PRODUITE AXNÉES
(hectolitres)
SCHISTE EXTRAIT
(tonnes)
HUILE
PRODUITE
(hectolitres)
97.820
1899
209.125
131.865
1894
185.617
94.457
1900
220.609
134.191
1895
216.079
10B.958
1901
208.070
131.672
1896
178.574
100.415
190>
212.955
141.821
1897
190.302
114.763
1903
198.280
136.136
1898
181.988
109.963
1904
184.030
139.826
L'augmentation a donc été de 40 p. 100, en ce qui concerne l'huile brute. La production de cette substance s'est répartie de la manière suivante entre les deux districts de l'Autunois et de l'Allier : 1893
6?
Allier
38
p.
100
1904
51
p.
100
49
La baisse relative de l'Autunois est due à l'arrêt de l'usine de la Comaille en 1903 ; l'arrêt de l'usine de Muse, en 1905, renversera les proportions au profit de l'Allier. Ce dernier bassin a d'ailleurs augmenté sa production dans des proportions beaucoup plus considérables que l'Autunois; l'accroissement a été en effet, dans la période considérée, de 88 p. 100 pour l'Allier, de 18 p. 100 pour l'Autunois. Le personnel occupé a varié de la manière suivante :
RÉSULTATS DES TRANSFORMATIONS.
Le tableau suivant permet de se rendre compte de la variation de la production dans les douze dernières années :
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DES SCHISTES BITUMINEUX
Autunois Allier
TOTAUX
1893
1904
591
512
229
322
820
834
OBSERVATIONS
Nous n'avons pas compris dans le chiffre relatif à l'Allier le personnel consacré à l'extraction de la houille.
Nous faisons enfin connaître ci-dessous les modifications essentielles dont les usines de distillation ont été l'objet.