Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)
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ÉLIMINATION
DU
SOUFRE
DES PRODUITS
SIDERURGIQUES ELIMINATION DU
sible, comment se fait la répartition du soufre entre les matières introduites dans le haut fourneau et entre les produits divers sortant de cet appareil. Sir Isaac Lowthian Bell semble avoir été le premier à entreprendre un pareil calcul. Pour un haut fourneau du district du Cleveland, il a donné les chiffres suivants (Principles of the manufacture of iron and steel, 1884, p. 357) : Soufre introduit dans le haut fourneau (par tonne de fonte). Soufre Poids absolu.
p. 100 du total.
SOUFRE DES PRODUITS
SIDÉRURGIQUES
81
p. 310) une nouvelle évaluation de la répartition du soufre entre les divers produits du haut fourneau de Gleiwitz. Le poids total du soufre dans les charges était de 13 ,Ig ,7 par tonne de fonte ; il se répartissait ainsi entre les produits : Soufre Poids absolu.
p. 100 du total.
.'
o ,6 5 ,2
4,4 38,0
-Gaz du gueulard et poussières
7 ,9
57,6
fonte •-ailier
ls
2.400 kilogrammes de minerai calciné, tenant k
0,01052 de soufre 600 kilogrammes de castine tenant 0,00059
25 ls ,25
56,7
de soufre 1.200 kilogrammes de coke tenant 0,0158 de
0 ,35
0 ,8
18 ,96
42 ,5
ks
100, 0
de soufre
44 ,56 Soufre contenu dans les produits. 1.000 kilogrammes de fonte, tenant 0,00093 de soufre 1.400 kilogrammes de laitier, tenant 0,0263
0 l5 ,93
2 ,1
de soufre Gaz du gueulard et poussières entraînées
36 ,82
83 ,6
6 ,81
15 ,3
(p. diff.)
l
44 -,56
100 ,0
Dans cet exemple, la répartition du soufre entre les divers éléments de la charge est réellement anormale ; en général, la quantité de ce métalloïde apportée par le minerai est faible par rapport à celle apportée par le coke. L'anomalie présentée par le cas étudié par S. L. Bell est d'autant plus singulière que le minerai traité avait dû subir un grillage avant d'être traité au haut fourneau. Tout récemment (1904), M. H. Wedding a donné (Ausfùhrliches Handbuch der Eisenhiittenkun.de , t. III,
13 «,7
100,0
Le mode de répartition indiqué par M. Wedding est si différent du précédent qu'il est de nature à soulever quelques doutes. Les poussières du gueulard n'ont pas, paraît-il, donné de soufre à l'analyse; c'est un fait anormal, car ces poussières renferment ordinairement une quantité très appréciable de ce métalloïde. M. Wedding a déduit des chiffres ci-dessus (ibid. , p. 313) que les gaz du gueulard du haut fourneau de Gleiwitz devaient Contenir 0,09 p. 100 d'acide sulfureux en volume et 0,19 p. 100 en poids. Les analyses assez nombreuses qui -ont été faites sur ces gaz (ibid. , p. 312) n'indiquent cependant pas la présence de l'acide sulfureux, dont l'odeur caractéristique aurait dû appeler l'attention. Les deux bilans précédents ont été calculés pour des hauts fourneaux alimentés au coke. Pour les hauts fourneaux alimentés au charbon de bois, les déterminations analogues sont moins nombreuses. On peut cependant en -extraire quelques-unes d'une note publiée, en 1893, pai M. Horhager (Bercj- und Huttenmànnisches Jahrbuch, t. XLI, p. 1). L'auteur n'a pas cherché à doser la proportion très faible de soufre que pouvait contenir le charbon consommé. Il indique les répartitions suivantes, entre les produits, pour diverses allures du fourneau: Tome IX, 1906.
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