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ÉLIMINATION DU SOUFRE DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

ment une cinquantaine de litres à travers une solution d'acétate de cadmium. L'absorption par l'acide chlorhydrique bromé y a indiqué, au contraire, une proportion d'acide sulfureux correspondant à un poids de 0 gr ,0240 à0"',0358 de soufre par mètre cube, soit de 103 à 153 grammes par tonne de fonte produite. Il faut remarquer que les expériences de MM. Wiist •et Wolff ne prouvent pas que le soufre soit contenu dans les gaz à l'état de SO 2 plutôt qu'à l'état d'oxysulfure de •carbone. Ce dernier composé peut se décomposer dans les condenseurs en donnant SO 2 et CS2 , qui se transformeraient tous les deux en acide sulfurique. Les chiffres qui précèdent paraissent bien montrer que le soufre introduit dans le haut fourneau est éliminé principalement par l'intermédiaire du laitier, pourvu que la composition de celui-ci soit convenablement réglée. Les poussières entraînent avec elles une proportion appréciable de soufre; mais, si on les repasse dans les charges suivantes, après agglomération, ainsi qu'il est rationnel de le faire, le soufre qu'elles renferment rentrera dans le roulement du fourneau. Les gaz ne contiennent qu'une quantité insignifiante de soufre. On peut se demander s'il serait possible de les faire contribuer plus efficacement à son élimination ou du moins de modifier le rôle qu'ils sont susceptibles de jouer au point de vue de la fixation de ce métalloïde sur les divers éléments des charges. La question a été posée tout récemment, au cours des discussions provoquées par 3a communication de M. Gayley au sujet de l'influence de la dissociation du vent sur la marche des hauts fourneaux. Pour la résoudre, il convient de rechercher : 1° Comment le soufre est introduit dans le hautfourneau ; 2" Quelle action peut être exercée sur le soufre par les gaz qui circulent à l'intérieur de l'appareil ;

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3° Entre quelles limites il est possible de faire varier la composition du courant gazeux ; 4° Dans quelles conditions s'effectue la répartition du soufre entre les deux produits évacués du haut fourneau à l'état liquide, la fonte et le laitier. Répartition du soufre entre les divers éléments des charges. — Les quantités de soufre apportées, par tonne de fonte, dans les charges du haut fourneau varient beaucoup suivant l'élément que l'on considère. La castine, par exemple, ne contient qu'une proportion négligeable de ce métalloïde. Le minerai, élément prédominant comme poids, n'est pas en général celui qui fournit le plus de soufre. Il en est autrement dans deux des exemples cités ci-dessus,, mais c'est là une anomalie qui semble devoir être attribuée à l'emploi de minerais carbonatés dont le grillage aurait été opéré dans des conditions défectueuses. Les minerais de cette catégorie contiennent fréquemment des sulfures métalliques qui exigent pour se décomposer une action oxydante prolongée suffisamment à haute température. Une simple calcination n'aurait pas le même effet que le grillage, car elle ne volatiliserait qu'une partie du soufre. Le grillage lui-même est parfois peu efficace, lorsque, par exemple, la gangue du minerai est calcaire et donne lieu à la formation du sulfate de chaux. Ce sel, une fois formé, ne se décompose qu'à une température impossible à obtenir dans un four de calcination ou de grillage. De même que les minerais carbonatés, les magnétites renferment assez fréquemment de la pyrite de fer et de la chalkopyrite, plus rarement de la blende et de la galène. C'est principalement en vue d'éliminer le soufre apporté par ces minéraux accessoires qu'on fait subir couramment aux minerais magnétiques, en Scandinavie, un grillage très énergique, opéré au gaz de haut fourneau,