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portante. Ce n'est donc pas sous forme de pyrite de fer que le soufre se trouve normalement dans les combustibles minéraux. D'autres considérations conduisent à la même conclusion. Divers auteurs, notamment Muck (Stahl und Eisen, 1886, p. 468), ont montré que la perte en soufre, au cours de la carbonisation, est toujours inférieure à celle correspondant à la transformation de FeS 2 en Fe 7 S 8 ou en un autre sulfure de composition voisine de FeS. Dès 1883 nous avons établi (Ann. des Mines, 8 e série,, t. III, p. 228 et suiv.) que le soufre contenu, en proportion considérable, dans certains combustibles tertiaires de l'Istrie et de la Dalmatie doit s'y trouver à l'état decombinaison organique. Un échantillon de Britof, par exemple, renfermant 9,80 p. 100 de soufre, nous a donné seulement 2,10 p. 100 de cendres contenant 1,16 p. 100 de silice, 0,38 p. 100 de carbonate de chaux et 0,10 p. 100 de magnésie, et 0,20 p. 100 de fer. Ce dernier chiffre correspond, au maximum, à 0,34 p. 100 de soufre à l'état de pyrite ; la chaux aurait pu fixer 0,12 p. 100 de soufre à l'état de sulfate, mais c'est là une hypothèse fort peu vraisemblable. La presque totalité du soufre devait donc être, soit libre, soit à l'état de combinaison organique. Dans le premier cas, il aurait été extrait du charbon, préalablement porphyrisé par l'action dissolvante du sulfure de carbone ; or l'expérience a montré que ce traitement ne donnait aucun résultat. Il fallait donc admettre la deuxième hypothèse, qui concordait d'ailleurs avec diverses observations antérieures. Dans son étude sur le bitume deTrinidad, M. Cumenge a montré (Ann. des Mines, 8 e série, t. II, p. 179) que les 10 p. 100 de soufre que contient normalement cette substance s'y trouvent à l'état de combinaison organique-

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D'autre part, M. Jugfleisch a constaté que le succin de la Baltique contient en moyenne 3 p. 100 de soufre, en même temps qu'une proportion de cendres réellement négligeable. Aujourd'hui il est hors de doute que la plus grande partie du soufre contenu dans les combustibles minéraux s'y trouve engagé dans une combinaison organique assez stable pour ne se dissocier que fort incomplètement au cours de la carbonisation. En fait, la proportion de soufre contenue dans le coke diffère peu de celle renfermée dans la houille qui a servi à le fabriquer : la quantité de soufre éliminée par volatilisation correspond donc approximativement au déchet de carbonisation. L'étude directe de la composition du coke permet, comme celle de la composition de la houille, de démontrer que la plus grande partie du soufre ne s'y trouve pas à l'état de sulfure de fer ou de sulfure de calcium. D'après MM. Wiist et Wolff [Journal of the Iron and Steel Inst., 1905, (I), p. 408], il résulte de la discussion des analyses de coke publiées antérieurement, notamment de celles dues à Bradbury, Muck et Blum, que la fraction du soufre contenu dans ce combustible à l'état de combinaison organique varie entre 66 et 92 p. 100 du total. Dans un cas particulier étudié par MM. Wiist et Wolff, la teneur en soufre était de 1,406 p. 100 ; sur ce total, 0,116 p. 100 ont pu être éliminés par ébullition prolongée avec un acide; 0,092 étaient àl'état de sulfate; le reste, soit 1,198 p. 100 ou 0,85 de la teneur totale, était à l'état de combinaison organique. La quantité absolue de soufre retenue dans le coke sous cette forme peut être beaucoup plus considérable que dans l'exemple ci-dessus. Un échantillon de coke fabriqué en grand à Skofle, près Trieste, avec les combustibles tertiaires mentionnés ci-dessus, contenait 11,81 p. 100 de soufre avec 8,30 p. 100 de cendres.