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ET SES RAPPORTS AVEC LE VOLCANISME LA GENÈSE DES EAUX THERMALES

caniques et dans les émanations gazeuses et pétrolifères de beaucoup de terrains primitifs (Caucase, Roumanie,. Pensylvanie, etc.). Les réactions que nous Tenons d'analyser, et que nous avons toutes observées au laboratoire, donnent naissance à la série de gaz réducteurs qui, sous une énorme pression, imprègnent les roches profondes : hydrogène, oxyde de carbone, oxysulfure de carbone, hydrogènes carbonés. Entre ces corps et la vapeur d'eau, la vapeur de soufre, l'hydrogène sulfuré et l'acide carbonique s'établit, en vertu de réactions réversibles, un équilibre mobile où interviennent les températures, et surtout les masses relatives des corps réagissant en chaque lieu. La présence d'un excès d'hydrogène entrave l'action de la vapeur d'eau et permet la formation d'oxydes métalliques et de silicates au minimum, même en présence de vapeur d'eau, d'hydrogène sulfuré ou de soufre. Si, au contraire, la vapeur d'eau est prépondérante, il se fait des sesquioxydes ; si c'est l'hydrogène sulfuré, il y a formation au rouge, comme je m'en suis assuré (on reviendra plus loin sur ce point important) de sulfures, de sulfosilicates et même d'oxysulfure de carbone, si l'acide carbonique intervient. Cet oxysulfure, rencontrant l'ammoniaque qui provient de l'action de l'eau sur les azotures, donne dn sulfocyanate d'ammonium : COS + 2AzH 3 = AzsC-S-AzH'< + H 2 0.

J'ai retrouvé, en effet, avec l'ammoniaque en excès, des traces de sulfocyanures dans les gaz que j'ai extraits des roches primitives, et ne m'en suis pas d'abord expliqué l'origine (*). (*) On sait aussi que ce gaz COS donne avec l'ammoniaque de l'oxysulfocarbonate d'ammonium C0SAz 2 H 6 qui, en perdant H 2 S, forme de l'urée. C'est là une synthèse organique qui se produit certainement dans les couches moyennes du globe, ce que je suis en train de vérifier.

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Si c'est l'hydrogène sulfuré en excès qui intervient, il sulfure les oxydes et dégage de la vapeur d'eau et du soufre : Fe 2 03 + 3H 2 S = 2FeS + 3H 2 0 -f S.

Je me suis assuré que l'acide carbonique et la vapeur d'eau elle-même sont, dans ces conditions, décomposés au rouge par le gaz sulfhydrique. Avec le premier, il se forme de l'oxysulfure de carbone et de l'eau. Quant à l'eau elle-même, j'ai observé qu'elle est décomposée au rouge par le gaz sulfhydrique : il en résulte de l'hydrogène libre et de l'acide sulfureux en abondance. C'est ce qu'expliquent les deux réactions suivantes : 2Fe2 03 + 6H 2 S = 4FeS + 2H 2 0 -f 2S0 2 + 4H 2

et aussi : 2H 2 0 + 1RS = SO 2 + II 6 .

Toutes ces réactions, que j 'ai nouvellement observées, non sans quelque surprise, montrent comment se fait le passage des sulfures aux oxydes et, réciproquement, quelles sont les sources de l'hydrogène, de l'hydrogène sulfuré, de l'acide sulfureux, et même de la vapeur d'eau et de l'acide carbonique, ainsi que la cause du dégagement continu de soufre des solfatares, en raison de la rencontre de l'hydrogène sulfuré et de l'acide sulfureux produits ainsi que je viens de le montrer. On remarquera que, contrairement aux hypothèses jusqu'ici admises, la formation de l'eau, de l'acide carbonique et de l'acide sulfureux se font dans les profondeurs, e/i l'absence complète de l'oxygène libre, l'eau résultant de la réduction des oxydes et de l'acide carbonique lui-même par l'hydrogène issu des régions incandescentes, l'acide carbonique provenant de l'oxyde de carbone agissant dans les conditions ci-dessus dites,