Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)

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DÉNIVELLATIONS DE LA VOIE

M. Rossignol, ingénieur en chef adjoint de l'entretien de la Compagnie du Nord, a donné un compte rendu des expériences qu'il a faites avec ce vagon ; il a expliqué les services qu'il rend à la Compagnie du Nord pour la surveillance de la voie (*). De toute une série d'expériences faites dans les conditions les plus diverses, M. Rossignol a déduit deux principes qu'il résume ainsi qu'il suit : 1° « Par suite de circonstances inexpliquées, mais « parmi lesquelles entre certainement en ligne de compte « l'action des ressorts du véhicule, les oscillations verti« cales ne sont influencées par la vitesse que dans une « faible mesure » ; 2° Dans son deuxième principe, M. Rossignol signale que les secousses horizontales croissent très rapidement avec la vitesse. Ces deux principes de M. Rossignol sont absolument d'accord avec tout l'ensemble de mes recherches sur les oscillations du matériel. En effet, examinons d'abord le premier principe cidessus. 1° Nous avons vu dans mon premier et dans mon deuxième mémoire que les oscillations dues aux dénivel-, lations périodiques de la voie sont convergentes ot très limitées, si la condition h ^ 2fa est réalisée ; nous; avons montré qu'elle est réalisée dans tous les cas de la pratique normale. Nous avons vu aussi que, quand cette condition de convergence est réalisée, le maximum de l'amplitude de l'oscillation ne dépasse jamais 2/t ou 2/«N.. Or ces formules sont indépendantes de la vitesse; il y a seulement une légère augmentation des oscillations à la vitesse critique et dans son voisinage, mais les oscilla(*) Voir Note sur l'appareil enregistreur employé par le réseau il* Nord pour la visite dès voies, par M. Rossignol (Revue générale des Chemins de fev, décembre 1903, p. 381).

ET OSCILLATIONS DU MATÉRIEL DES CHEMINS DE FER

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tions diminuent quand la vitesse s'accroît au delà. Donc, dans l'ensemble, on peut dire que les oscillations verticales sont indépendantes de la vitesse. Mais M. Rossignol dit qu'elles ne dépendent de la vitesse « que dans une faible mesure ». Or nous avons vu, je le répète, qu'au voisinage de la vitesse critique il y a augmentation légère des oscillations. M. Rossignol s'étonne de ne pas voir les oscillations verticales augmenter sensiblement avec la vitesse; il dit que ce fait se produit « par suite de circonstances inexpliquées » ; or mes travaux de 1901 expliquent longuement, comme on l'a vu, toutes ces circonstances, qui sont bien dues à « l'action des ressorts », comme M. Rossignol le suppose. Il y a donc là un accord frappant entre la théorie et les expériences, d'autant que M. Rossignol ne connaissait pas mes travaux de 1901, quand il a publié son mémoire. 2° Arrivons au deuxième principe de M. Rossignol. Là encore je suis absolument d'accord avec lui; mais ces secousses horizontales sortent du cadre du présent mémoire ; j'en reparlerai dans d'autres travaux. En résumé, le premier principe de M. Rossignol peut être considéré comme résumant en quelques lignes tout l'ensemble de mes trois mémoires; j'appelle spécialement l'attention du lecteur sur cette similitude de conclusions. Le wagon d'expériences de la Compagnie du Nord rend dans la pratique des services d'un autre ordre pour déceler les défauts de la voie. A cet effet on l'attelle derrière un train, on fait fonctionner les enregistreurs et, avec les repères voulus, on indique aux services de la voie locaux les points où il y a des défauts de la voie à corriger. J'estime que l'emploi de ce système de surveillance deviendra obligatoire quand on voudra dépasser les vitesses actuelles. En effet les dénivellations verticales