Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)

554 BASES D'UNE THÉORIE MÉCANIQUE DE L'ÉLECTRICITÉ L'induction s'interprète aisément. Soient deux particules a et 5 (fig. 4), dont les points matériels les plus voisins exercent des actions réciproques. Admettons, pour simplifier, que, dans les zones AA', BB', il n'y ait d'autre force exercée que les forces intérieures de chaque particule, et les forces réciproques de a sur b, sans intervention d'autres corps extérieurs. Nous supposerons, en outre, qu'on puisse appliquer la formule E = SS (xx + Yy + Zz + | r^-

Pour justifier cette hypothèse, il suffit de remarquer que toutes les mesures de charges, permettant de vérifier le phénomène de l'induction, s'appliquent à des surfaces de dimensions infiniment plus grandes qu'un atome, et par conséquent donnent la charge totale d'une multitude d'ares de trajectoire d'orientation quelconque. Étendue aux forces intérieures de chaque particule, la somme 2 est identiquement nulle. Quant aux forces réciproques des deux particules, exercées entre deux points de coordonnées (xa , y a, z*)\ (x b , tfh, 2»), elles donnent les termes Xxa

l

Yy a + Zz a + - r? (r),

— Xx b

—

l

Yy b — Zz é + - r? {r),

dont la somme X (x a — x b )+Y (y a — y b ) + Z (z a — z b ) + r?' (r)

est identiquement nulle, et de même pour ÎE. La somme1 des deux charges opposées est donc nulle.

BASES D'UNE THÉORIE MÉCANIQUE DE U'ÉLÉCTRICIÎÉ 555

CONDUCTIBILITÉ. 12. Problème de la conductibilité. — Les autres propriétés fondamentales de l'électricité ne résultent pas aussi immédiatement de la définition de la fonction E, Elles paraissent dépendre essentiellement du fait de l'isolement électrique, dont il nous faut chercher l'interprétation. Ce fait semble d'abord en contradiction avec le principe qui nous a servi dê point de départ. Nous avons admis que l'état stable, correspondant au minimum d'énergie potentielle, tend toujours à s'établir. Or l'énergie potentielle est moindre à l'état neutre qu'avec une distribution quelconque des charges. L'état neutre devrait donc tendre à se rétablir. Si des phénomènes électriques Sont possibles, c'est parce que les corps isolants s'opposent au rétablissement de l'état stable; leur présence introduit une restriction aux mouvements virtuels. L'invariabilité des chargés, sur un conducteur isolé, donne une équation de condition nouvelle ; et nécessairement le minimum ne peut être aussi bas, avec une liaison supplémentaire, que si cette liaison n'existait pas. Nous nous proposons dé rechercher l'interprétation mécanique decette condition d'isolement, qui met en défaut le principe de l'accroissement de l'énergie cinétique. Nous ne pouvons tenter d'expliquer pourquoi tel corps est conducteur, tel antre isolant; il faudrait avoir des notions sur la structure intime des corps, tandis que nous avons dû nous borner à invoquer des propriétés mécaniques générales, applicables à tous les systèmes en mouvement permanent. Mais, en se tenant à ces propriétés générales des systèmes de points matériels, on peut chercher à pré-