Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)

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HASES D'UNE THÉORIE, MÉCANIQUE DE LÉLECTRIC1TÊ

accompagnent ki réacti©» principale de la pile, sont probablement les causes de l'imparfaite réversibilité. A défaaià d'une limite- commune atteinte dans, la pile et t electrolyse, on peut mesurer la valeur de

— > E a» moyen d'une- pile- à- circuit ouvert.. Une, différence, depotentiel H s'établit entre tes deuoL conducteurs formant les pôles,, ai la réaction s'arrête. Toute réaction nouvelle accroîtra l'énergie cinétique du système de

— AY; Ml la réaction se continuera donc tant que l'on n'aura pas AU — MTAV H= — Si le. potentiel d,e la pile à circuit ouvert diffère très peu» du potentiel à. circuit, fermé,, celui-ci est très près de la. limite, et l'on geut, en conclure, que la réaction est réversible* C'est bien ce qu'on observe dans. les piles; et d'ailleurs- la. valeur fixe de, la différence de. potentiel, dans les piles à circuit fermé, indique bien que H est déterminé par une égalité, et non pas seulement limité par une inégalité. Il semble donc que les phénomènes de la pile et de l'électrolyse sont toujours réversibles. 21. Différence de potentiel au contact. — Une objection se présente : la formule ci-dessus, donnant la différence de potentiel de» deux pôles d'une pile, suppose qui' une réao tion peut' "se produire dans lia pile. Qr des différences de potentiel, mesurables à l'éleetramiètre, s'établissent par le simple- contact de deux métaux, sans qu'aucune réaction chimique se manifeste en aucun point de ces nu-taux. Pour éclaircir cette contradiction apparente 1 , il faut d'abord remarquer une différence profonde entre les deux phénomènes. Si on relie par un conducteur tes dœux pôles d'une pileyla différence de potentiel détermine un; courant,, manifesté par un dégagement de chaleur dans le fil. Il

BASES D'UNE THÉORIE MÉCANIQUE DE L ÉLECTRICITÉ

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n'y a pas seulement différence de potentiel mesurable à l'électromètre, il y a aussi force électromotrice décidée par le voltamètre ou le galvanomètre, il y a une cause capable de déterminer un mouvement d'électricité. Rien de pareil ne se produit si on relie par un conducteur les extrémités de deux lames métalliques en contact. Il est vrai que l'absence de courant, dans ce cas, peut s'expliquer par la loi des contacts successifs : la somme algébrique des différences de potentiel au contact, dans une chaîne métallique fermée, est toujours nulle. Cependant cette loi des contacts successifs n'est plus vraie, si des liquides sont intercalés dans la chaîne fermée, par exemple dans les piles. Or, dans un circuit fermé de plusieurs métaux (à température uniforme), avec un liquide intercalé, s'il passe un courant, ce n'est jamais pour produire une electrolyse ; le liquide se comporte toujours comme une pile qui fournit de l'énergie électrique, jamais il n'absorbe de l'énergie fournie par le courant. Il semble donc bien que le courant n'a pas été produit en dehors du liquide, qu'il n'y a pas de force électromotrice au contact de deux métaux. Maître les différences de potentiel dues à la pile ou au voltamètre et celles qui se produisent au contact des métaux, une autre différence apparaît, dans les dégagements ou absorptions de chaleur au passage des courants. Si H est la différence de potentiel aux deux pôles d'un voltamètre, le passage dans le voltamètre d'une quantité E d'électricité absorbe une quantité d'énergie HE ; on la retrouve en chaleur ou en énergie absorbée par la réaction chimique. A travers une soudure de deux métaux, produisant une différence de potentiel H, le dégagement de chaleur est bien inférieur 4 HE; on ne constate que l'effet Peltier, qui est, par exemple pour un couple fer-zinc, 200 fois plus faible que la valeur EH. A ■certaines températures, l'effet Peltier s'annule et change